- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2013
]OSEPH-CÉSAR PERRIN de l'historiographie valdòtaine et pour cela il ne ménagea pas ses forces. Bien au contraire, il sacrifìa sa carrière pour pouvoir mener à bonne fin ses recherches. En effet, il renonça à des emplois plus rémunérateurs, mais qui l'auraient empèché de continuer ses études historiques à cause de l'horaire de travail, ainsi qu'ille déclara lui-mème 22 • De plus, il risqua mème de compromettre sa santé car la nécessité d'occuper tout son temps, tant par le travail que parla recherche historique, minait ses forces. Au début de 1932, en s'excusant auprès de l'abbé Trèves pour ne pas avoir répondu à ses lettres, il lui disait : « Mon long silence est du exclusivement à une crise d' énervement et de fatigues spirituelles dues au surmenage et aux tracas de la charge que j' occupe à la Fiat » 23 • Aimer le Pays et contribuer à son progrès Malgré son émigration en terre piémontaise, Félicien Gamba n'a jamais oublié son Pays pour lequel il nourrissait un véritable amour. Dans un premier temps il y reve– nait aussi bien pour rendre visite à ses amis 24 que pour ses recherches historiques ; puis ses déplacements se fìrent de plus en plus rares. Toutefois, ses sentiments envers la patrie natale ne diminuèrent pas pour autant et il manifestait cet attachement aus– si en accueillant les Valdòtains dans sa maison turinoise; l'abbé Trèves, par exemple, fut maintes fois son hòte mais il ne fut certainement pas le seul. Cette affection se révéla aussi dans l'un de ses projets, lancé en 1931 :la création d'un cercle, dénom– mé la "Famille Valdòtaine", dans le but de réunir les ressortissants du Pays émigrés à Turin, dont il avait dressé une liste d'une centaine de personnes possédant une mai– son dans la ville. Grace à ce cénacle culturel et récréatif, qui aurait du avoir un siège social pour les réunions, Gamba désirait favoriser les « liens de fraternité, d'amitié et de solidarité » entre les Valdòtains et encourager leurs relations commerciales et professionnelles. Le compatriote y voyait un moyen pour se rendre utile au progrès économique du Pays et pour cela il voulait stimuler les rapports entre Turin et le Val d'Aoste en faisant connaitre nos beautés naturelles et artistiques et nos ressources industrielles et commerciales. Les membres du cercle auraient du 22 AHR, Fonds Félicien Gamba, carr. IX, 1/A, lerrre de 1926. 23 AHR, Fonds Félicien Gamba, carr. IX, 1/A, lerrre du 10 janvier 1932. 24 Par exemple, au mois de seprembre 1936, Gamba, en compagnie de son fils Ernesr, se rendir à Excenex, chez l'abbé Trèves. À l'occasion de cerre visire les rrois personnages onr éré phorographiés devanr l'église du village: cf. CoLLIARD (par les soins de), Lettres de l'abbé... cir., p. 144-145. Au rerour, en passanr à Aosre, l'abbé Fruraz leur fir visirer l'exposirion Mostra d'arte sacra valdostana, organisée dans les salles du Lycée Gymnase, qui fur appréciée, enrre aurres, par le prince er la princesse du Piémonr er par les docreurs Val– bach, cles Musées du Varican, er Mercier, du Musée du Louvre: F. GAMBA, Quelques "Spunti et notes". AHR, Fonds Félicien Gamba, carr. IX, doc. 1/A. 92
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