- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2014

V OYACE AUTOUR o'UN RECENSEMENT: POPULAT!ON ET Bl~TA!L À AYMAVILLES EN 1734 elles, leurs parents ne possèdent pas de vaches mais seulement quelques chèvres. Les Aymavillois qui pratiquaient un métier ne son t pas nombreux : en effet, il n'y a que six artisans. Et, de plus, ceux-ci n' exercent probablement pas le métier à plein temps parce qu'ils ont tous de la campagne et du bétail. Il s'agit dane de paysans qui ont une double activité. Dans la paroisse de Saint-Léger il y a d'abord Jean– André Géraudey (64 ans) qui est dit << prud'homme, ; il s'agit probablement d'un expert ayant participé à la formation du cadastre de la baronnie. 12 Puis on remarque Étienne Bettex (54 ans) - père d'un garçonnet et de quatre fìlles dont la plus agée est servante à Aoste, au couvent de Sainte-Catherine - qui est maréchal-ferrant. À Saint-Martin nous rencontrons un tisserand, un cordonnier, un mentùsier et encore un maréchal. Le premier artisan est Martin Géraudey (32 ans), d'Ozein, où il cultive le chanvre pour son métier à tisser. Pierre-Antoine Jorioz (41 ans), père de quatre garçons, est le cordonnier du pays. Urbain Belley (37 ans), << faisant san fait à part dès 14 ans ,, est menuisier. Le maréchal-ferrant, Jean-Jacques Montrosset, est un veuf de 70 ans, sans enfants et vivant tout seui. Parmi les artisans, en sus des six personnes mentionnées, il faut ajouter trois étran– gers. Le savoisien Jean-François Pevret (44 ans), originaire d'Abondance, demeure à Saint-Léger depuis une douzaine d'années car il y est arrivé en 1722 (une autre source parle de 1718) avec sa femme Marie-Judith (25 ans) qui est née à Montpel– lier. Ses enfants (deux garçons de IO et 6 ans et une fìlle de 2 mais) sont tous nés à Aymavilles. C'est lui qui a accueilli dans sa famille la mendiante de Ceresole. Pevret ne possède que trois chèvres mais, par contre, est propriétaire d'un établissement car il est maitre tanneur. Il a installé sa manufacture au village du Fournier après avoir obtenu l'autorisation du baron d'Aymavilles. En 1742, << craignant d'etre troublé à l'avenir touchant la construction de la tannerie et specialement touchant l' eau qui découle d'jcelle ,, il redemanda et obtint le pouvoir de tanner toutes sortes de peaux et de cuirs ainsi qu•ill'avait fait dans le passé, de se servir de la fontaine du Venoir et de faire écouler les eaux dérivant du tannage dans le Ru Neuf de Jovençan. 13 Un autre savoisien, concitoyen de Pevret, s'était installé à Vercellod vers 1714: Jacques Piotaz (50 ans), un charpentier. Il vivait très probablement de ce métier car il n'avait qu'une seule vache pour nourrir sa famille (femme et trois enfants). À Saint-Martin étaient arrivés aussi deux Piémontais, originaires d.es val– lées de Lanzo et de Sesia : tous les deux sont cles maréchaux-ferrants. Le premier, 12 Les 6 et 7 décembre 1726l'assemblée générale cles habitants cles six communautés de la baronnie avaiem décidé de" faire proceder tout de suine et en un seui blot a la mensuration generale cles terres ressortables de tout le mandemem cles Aymavilles''; ensuite on nomma !es commissaires pour la formation du cadastre (!es notaires Miche!~ Joseph Derriard, trésorier du duché, et Claude~ Joseph de Tillier). Le cadastre fu t approuvé le 17 février 1731 par Jean~Jacques Duclos, chàtelain et juge de la baronnie (ACAy, volume 181, Cadastre de Saim~Martin d'Aymavilles). 13 ACAy, volume 198, Livre cles reconnaissances, 1753~1759. Lactivité artisanale sera cominuée par son fils Jean~François et par le petit~fils Jean~Balthazar. 99

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