- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2014
V OYACE AUTOUR D'UN RECENSEMENT: POPULATION ET BÉTAIL À AYMAVILLES EN 1734 ont quitté leur famille pour devenir domestiques chez des propriétaires du lieu ; puis des femmes et des hommes que le mariage a conduits à Aymavilles. Mais il y a aussi des déplacemems à l'extérieur du pays car des jeunes filles et des garçons vom en service dans les communautés voisines. Si à tout cela on ajoute les sept soldats, un émigré à Paris et onze immigrés provenam du Piémom, de la Savaie et de la France on constate que les déplacements n'étaient pas une exception : la mobilité concernait 74 individus, soit 7,18% de la population. La santé et l'instruction des habitants L:édit royal ne demandait pas d'enqueter sur la santé et l'instruction de la popu– lation ; cependam, le greffìer de la baronnie a fourni quelques rares indications à cet égard. Dans la paroisse de Saint-Martin il y a six habitants qui sont atteims d'arriération mentale. En effet, ils som classés camme« idiots ». Ils som tous assez jeunes: Pierre-Antoine, fils du syndic Urbain Carrai, et Jeanne-Marie Bataillon ont 15 ans, Marie-Benoite Millet et les jumeaux Jacqueme et Barthélemy Millet 21 ans. Le dernier idiot est plus agé et il a 44 ans; il s'agit de Jean Saraillon qui, malgré san handicap, est marié et a un enfam d'un an; sa femme Marie-Marguerite n'a que 23 ans et c'est elle le chef de famille. Vu la maladie et la différence d'age, est-ce possible que derrière ce mariage il y ait eu l'intéret d'unir deux patrimoines fonciers ? D'après les données du greffìer, les habitants de la paroisse de Saim-Léger semblem jouir d'une meilleure santé. En effet, elle ne compte qu'un aveugle Uean-Antoine Empereur, agé de 65 ans), un individu Uean-François Bérard, de 35 ans, labou– reur) qualifi.é d'« impotent » et une seule fille idiote (Marie-Madeleine Savioz, de treize ans). Évidemment, ces renseignements ne décrivent certainement pas la situation sa– nitaire des habitants d'Aymavilles qui, d'ailleurs, n'était pas demandée. Il faudra attendre les réponses fournies à l'enquete lancée en 1847 par l'Intendance générale pour connaitre un peu mieux l'état sanitaire de la population. 16 Quant à l'instruction, les données de l'enquete ne permettent pas de connaitre la situation réelle puisqu'il n'y a aucune mention d'individus « lettrés >>. Toutefois, les six notaires et les deux curés mentionnés 17 l'étaient certainement et peut-etre meme les quatre personnes qualifiées de « discret >>. En 1734 les deux paroisses n'avaient pas encore une école, toutefois une panie de la population était déjà alphabétisée car les curés, les vicaires et les recteurs des chapellenies pourvoyaiem à répandre 16 ACAy, volume 136, Santé et hygiènepublique, 14 mars er 2 avril1847. 17 En sus de Jean-Louis Lale, curé de Sainr-Léger, il y a Jean-Pierre Pesse, agé de 75 ans, qui s'esr reriré er vir c hez son neveu. 101
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