- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2014
JosErH-CÉSAR PERRIN un seui cochon est déclaré et son propriétaire est Martin de Pierre Charrère. Il serait très intéressant de connaitre aussi le nombre cles volailles, mais cela n' é tait pas prévu par l'édit. C'est dommage car cette espèce, apportant un complément aux den– rées alimentaires constituées essentiellement par les céréales et les laitages, procurait un bénéfìce important à l' économie familiale. D' ailleurs, une quarantaine d'années après ce recensement, l'intendant Vignet cles Étoles affirmait qu'on n' élevait << guères ici cles cochons ni de la volaille ». Les variations au cours du siècle Au cours du XVIII' siècle on notera une flucruation du bétail. En l 782 on enre– gistre une légère augmentation du nombre cles bovins et une diminution du menu bétail et cles betes à bat. En effet, le recensement général de cette année-là comp– tera 522 bovins (+ 2,55%), 89 montures (- 17,60%) et l 477 ovins et caprins (- 28,44%). Pour le menu bétail, en 1782, la perte est dane supérieure à un quart du cheptel présent en 1734. Ce déclin était dù à l' édit royal du 28 avril 1757 sur la conservation cles bois et cles forets qui, entre autres, avait limité le droit de dépaissance cles brebis et cles chèvres dans l es territoires boisés. I.: élevage de cette espèce va eneore diminuer progressivement à cause de l'hostilité cles autorités fores– tières qui jugeaient que << la chèvre est la ruine de la foret, soit sa pature à leur repeuplement ». 24 Les conditions économiques de la communauté I.:édit avait le seui but de connaitre le nombre d'habitants cles communautés valdò– taines et non pas celui de conduire une véritable enquete sur l' économie du pays. Toutefois, le recensement a fourni des données intéressantes et nos documents aussi permettent d'entrevoir la situation économique des deux paroisses. I.:examen cles données concernant le cheptel nous dit déjà que la répartition de la richesse était bien inégale et que dans les deux paroisses l'aisance còtoie la misère. En effet, 56 chefs de famille déclarent ne pas posséder de bovins, ce qui signifìe qu'ils n'ont pas de biens fonciers, tout au moins pas de prés. 61 familles n'ont qu'une ou deux vaches et elles frisent dane la misère. Le groupe suivant (de 3 à 5 24 Ainsi s'exprimait en 1834 l'inspecteur forestier en répondam au Conseil communal d'Aymavilles qui de– mandait de pouvoir faire paìtre !es chèvres dans un certain nombre de forets communales et consortiales. I.:inspecteur n'autorisa la dépaissance que dans deux forets cles consorts de Vieyes et Sylvenoire, mais il fixa la limite de 180 chèvres. Un siècle auparavam ce quartier en possédait 349 ! (ACAy, volume 155, Délibérations communales 1830-1836, f" 92-97). 106
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