- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2014
}OSEPH-CÉSAR PERRIN rard le comte Petitti, général des Finances royales, était le seul ayam « la prerogative d'erre Pais d'Etat, de se gouverner selon ses propres loix, et de jouir de differents pri– vileges >>. 2 Mais puisque «le bien de nos Etats et de nos sujets requiert qu'on procede au plus tosta une fìdele consigne de touttes les personnes de nostre duché d'Aoste », le 8 juillet de cette année-là, le roi promulgua un édit particulier pour le Val d'Aoste, acte qui fut enregistré le 20 du meme mais par le Conseil des Commis. 3 L' édit royal ordonnait aux autorités du duché de procéder au recensement des per– sonnes ainsi que de tout le bétail de chaque communauté. Les chefs de famille devaient déclarer tous les membres de la maison, y compris les absents, en indi– quant leur nom, surnom, age et profession, ainsi que toutes les autres personnes (domestiques, agents, facteurs ... ) vivantavec eux dans le meme foyer. Afìn que l'an puisse procéder sans entraves et sans interruption, il fallait que les chefs de famille soient présents au moment du recensement ; pour cette raison on devait notifìer aux cries le jour où les commissaires chargés de cette opération se seraient rendus, accompagnés par l es syndics et l es secrétaires, dans leur quartier ou village. Grace à ce recensement le roi désirait connaìtre la situation réelle du duché d'Aoste. Aussi, dans le but d' éviter d.es subterfuges, l' édit prévit des sanctions: les déclarations infì– dèles étaient frappées d'une amende de dix écus d'or. De plus, dans le cas qu'il y ait eu connivence de la part des commissaires, des syndics et des secrétaires, ceux-ci, en sus de l'amende, perdraient leur charge ou leur emploi. L'enquete dans les deux paroisses d'Aymavilles Les résultats du recensement devaient etre rédigés sur deux exemplaires originaux dont l'un devait etre envoyé au Général des Finances « pour en faire l'usage qui par nous [le roi] sera ordonné » et l'autre conservé par les communautés respectives. Lors de l'inventoriage des archives paroissiales d'Aymavilles, j'ai repéré les deux documents concernant les paroisses de Saint-Léger et de Saint-Martin. 4 Leur inté– ret m'a suggéré de les analyser. Au moment du recensement, Aymavilles, camme d'autres communautés, ne for– mait pas encore une commune, cette institution ne datant que de 1762 quand l'édit du 15 décembre avait créé deux communes, Saint-Léger et Saint-Martin, qui en 1782 seront unies en une seule municipalité. 5 Lors du dénombrement de 1734, 2 E. BoLLA.TI, Le congregazioni dei Tre Stati de/Id Valle d'Aosta, IV, réimpression anastatique,Aoste 1989 1 , p. 251. 3 AHR, Fonds Ville d'Aoste, Registres du Pays, volume XXVIII, p. 585-588. 4 APAy, catégorie XXI, Communautés et Commune d'Aymavilles, canon l, doc. Il et canon 2/A, doc. 30. 5 I:édit royal du 15 décembre 1762 unifia !es communautés, mais !es panagea encore en deux communes, chacune d'el!es ayam son propre territoire, son conseil, syndic et secrétaire. Par décret du 17 juillet 1782, la Royale Délégation procéda à leur fusion. 90
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