- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2014

V OYACE AUTOUR D'UN RECENSEMENT: POPULAT!ON ET BÉTA!L À AYMAVlLLES EN 1734 le territoire était encore divisé en six communautés : Vieyes et Sylvenoire, Pont– d'Ad, Vercellod, Le Michelley (pour la partie de la plaine de Saint-Léger), Ozein et La Plaine de Saint-Martin), chacune d'entre elles ayant san syndic. Tout le terri– toire était partagé en deux paroisses 6 et c'est justement sur la base de l' appartenance paroissiale que l' enquete fin conduite. Dès qu'il eut reçu l' ordre du Conseil des Commis, le notaire Jean-Oursin Fabod, greflìer de la baronnie d'Aymavilles, entreprit le tour cles communautés, quartier par quartier, en compagnie du juge Trèves et cles syndics respectifs. Les visites s'ef– fectuèrent les 12 et 13 aoiìt 1734 pour la paroisse de Saint-Léger etles 16 et 17 aoiìt pour celle de Saint-Martin. Dans ses << consignes » le notaire n'a pas fourni à la lettre toutes les informations demandées par l'édit royal, s'étant limité à indiquer la com– position de la famille, la présence de domestiques, l'age des individus, l' absence de certains membres, la profession du chef de famille (mais pas toujours) et à fournir quelques autres rares informations. La population des deux paroisses D'après les résultats du recensement, Aymavilles comptait cette année-là l 030 habitants. La population, après le déclin provoqué parla peste de 1630, était dane de nouveau en nette croissance. Elle était répartie de façon inégale entre les deux paroisses: 575 personnes à Saint-Léger (55,82%), 455 à Saint-Martin (44,18). Le nombre cles femmes primait nettement sur celui cles hommes : 553 contre 477. Elles couvraient 53,68% de la population. Par contre, si on examine les personnes agées de plus de 50 ans la situation est inverse : les hommes de cet age représentent 6,11 o/o de toute la population, les femmes 5, 14%. I.:écart n'est pas très grand mais il démontre que la santé des épouses était plus faible et que leur longévité était com– promise par les nombreux accouchements et les fìèvres puerpérales qui les condui– saient assez fréquemment à la mort. Si on examine la pyramide cles ages, on remarque qu'elle était nettement positive. On peut remarquer, en effet, que les jeunes des deux sexes ayant moins de 20 ans sont 497 et ils représentent presque la moitié de la population : 48,25% ! Les adultes entre 21 et 50 ans, c'est-à-dire ceux en age de procréation, sont 41,55%. Il y avait clone là une formidable force qui pouvait assurer l'avenir démographique d'Aymavilles. De plus, 16,21 o/o de la population se composait d'enfants au-dessous de 5 ans. 6 Il faut noter qu'au Val d'Aoste, jusqu'en 1926, !es deux paroisses d'Aymavilles, Saim-Léger et Saint-Martin, constituaiem un unic:um à l'égard de la juridiction qui n'était pas territoriale mais personnelle. En effet, elles n'avaiem pas un territoire propre, mais chaque famille était liée à l'une ou à l'autre paroisse par une appar– tenance personnelle, indépendammem du village qu'elle habitait. 91

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