- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2014

}OSEPH-CÉSAR PERRIN À ceux-ci il faut ajouter les onze personnes présentes à Aymavilles en qualité de domestiques : huit servames et trois valets. Les premières provenaient de Derby, de Valgrisenche, d'Introd, de Rhemes, de Valsavarenche, de Saint-Pierre, de Cogne et de Gressan ; deux hommes étaient originaires de Valgrisenche et de Rhemes auxquels s'ajoutait un savoisien venu de Bourg-Saint-Maurice. I..:age moyen de ces immigrés est assez bas (23 ans et demi) car les filles étaient placées chez un patron lorsqu'elles étaient encore adolescentes. À coté de ces Valdotains, il y avait aussi onze immigrés originaires de pays étran– gers : un est issu de la vallée de Lanzo et un autre du Val Sesia; la Savoie a fourni sept personnes (Séez 2, Abondance 4, Bourg-Saint-Maurice l déjà mentionné) ; la femme de Jean-François Pevret arrive de bien plus loin étant passée de la mer à la montagne car sa patrie était Montpellier. Il faut ajouter aussi une fìlle, Marie-Fran– çoise, une mendiante de 18 ans seulement provenant de Ceresole. Une partie de ces gens étaient là pour vivre avec la femme ou l'homme qu'ils avaient épousé ; d'autres étaient venus à Aymavilles pour y exercer une profession. Nous en reparlerons. Les familles Le recensement a dénombré 200 familles. Ce nombre, s'il est mis en rapport au total des habitants, dément une croyance suffisamment répandue dans nos com– munautés : c'est-à-dire celle de la famille patriarcale. La croyance que nos familles étaient composées d'un grand nombre de membres et qu'elles réunissaient sous le meme toit plusieurs générations est, en effet, assez répandue. Or, bien au contraire nous sommes ici en présence de familles ayant un nombre réduit de membres : leur moyenne n'est que de 5,2 personnes par foyer. Les tableaux I (Saint-Léger) et II (Saint-Martin) [voir les pages 109-116] nous montrent la composition de chaque famille dans les deux paroisses. Le nombre total deshabitants de ces deuxétats (l 041) ne correspond pas à celui de la popula– tion effective qui n'est que de l 030 personnes. Cette différence est due au fait que onze d'entre elles ont été comptées deux fois. En effet, il s'agit de domestiques dont la présence a été déclarée- ainsi que le demandait l'édit- tant par le père que par le patron pour lequel ils travaillaient. Dans les deux tableaux il y a donc la structure réelle de chaque foyer au moment du recensement. D'après les données fournies par le recensement on peut constater que seulement quinze familles (7,5%) ont de dix à dix-sept membres. Dans ce cas, à coté du chef de famille, de sa femme et de leurs enfants, on rencontre parfois les grands-parents, les petits-enfams, mais aussi des frères et cles sceurs, des oncles et cles tantes, des nièces et des neveux, des belles-filles et cles gendres. Seuls ces ménages peuvent etre 94

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