- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2015
]OSEPH-C!OsAR PERRIN bureaux de poste. Tout le livret est une incitation à tous ceux qui désirent le bien et le progrès du pays pour qu'ils fassent prospérer cette ceuvre sociale : « Alors [ . . . ] nous verrons toutes les Communes de notre belle et chère Vallée d'Aoste enròler en masse leurs Travailleurs sous le Drapeau glorieux de la Prévoyance sociale » . I.:ceuvre de sensibilisation poursulVle inlassablement par l'abbé auprès de ses confrères, des syndics, des secrétaires communaux, des enseignants, etc., avait déjà produit de bons fruits : au moment de la publication de l'opuscule douze com munes avaient déjà adhéré « Dieu merci, à ce mouvement progressiste de la pré voyance sociale » 15• Il va sans dire qu' É marèse, avec ses 1 20 inscrits, se plaçait à la tete de ce premier peloton ! La propagande en faveur de la prévoyance sociale continua au cours des années suivantes. Nous en avons l'écho dans les lettres écrites à Pierre Gorret, devenu entre-temps rédacteur du "Duché d'Aoste", auquel l'abbé relate ses actions et décrit ses randonnées à travers le pays en l'incitant, voire harcelant, à écrire des artides sur son journal pour pousser cette initiative. De son còté, Trèves a fourni à la presse locale (notamment "Le Duché d'Aoste", 'T É cho de la Vallée d'Aoste", "Le Mes sager Valdòtain", "Le Pays d'Aoste", "La Revue Diocésaine") une série d'artides pour promouvoir toujours plus son projet qui lentement se réalise mais qui lui colite beaucoup « d'abnégation, de fatigues, de sacrifìces ». Il ne s'en plaint point car il considère que les « nobles causes » demandent du sacrifìce et il est conscient que « tout progrès réel, toute idée juste mais moderne, toute réforme sociale ont toujours demandé des peines inou!es, héro!ques, dirais-je, pour pénétrer dans la conscience du peuple et se réaliser ». Ce travail lui avait couté des « douches » de la part des supérieurs et de quelques confrères qui interprétaient parfois « peu justement » ses voyages de propagande à travers la Vallée. D'ailleurs ces réprimandes, disait-il, l'enracinaient toujours plus dans sa conviction qu'il était urgent et nécessaire d'agir. Les sacrifìces et le dévoue ment de l'abbé portèrent bientòt de bons fruits et les satisfactions ne tardèrent pas à arriver : au 3 1 décembre 1 9 1 1 les communes « prévoyantes » étaient déjà au nombre de 48 et les inscrits à la caisse nationale 861 ; au 3 1 décembre 1 9 1 3 la caisse comptait l 428 inscrits et seulement six communes manquaient à l'appel. En 1 9 1 5 elle payait déjà les premières pensions. Aussi, quand le projet commença à aller de bon train, l'abbé s'effaça16 pour laisser à ceux qu'il avait formés et acquis à sa cause la poursuite et l'accomplissement de l'ceuvre qu'il avait lancée. Mais d'autres pro jets bouillonnaient déjà dans sa tete. 15 Il s'agissait de Saint-Vincent, É marèse, Montjovet, Verrès, Challand, Ayas, Hone, Champorcher, Arvier, Valgrisenche, Gignod er Valpelline. 16 Au cours du printemps 1 9 1 1 , Pierre Gorret avait publié dans le "Duché d'Aosre" un compre rendu de l'acri- 1 20
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