- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2015

]OSEPH-CÉSAR PERRIN de le rendre rentable et, dane, apprécié aussi par les jeunes gens dans le but et dans l'espoir que ceux-ci n'abandonnent pas la campagne. Maintenir le cachet et les traditions du Pays Ces temps « d'émigration et de cosmopolitisme à outrance » préoccupaient l'abbé qui percevait les premiers symptòmes d'une transformation du Pays dont il vou­ lait, par contre, conserver la physionomie propre et le cachet particulier. S'il pré­ voyait qu'on ne pouvait arreter ce processus, il désirait quand meme qu'on puisse conserver le souvenir du passé. Le voilà dane lancer l'idée d'un musée du Pays qui devait en rappeler les hauts faits historiques, la faune et la flore, la minéralogie, les hommes remarquables du passé, leurs portraits. . . Là aussi il fu t, si non un précur­ seur26, au moins un animateur d'une institution qui tardera à venir. L:idée de photographier les personnages, les groupes, les arbres monumentaux, le paysage, était dictée par le meme souci de témoigner la réalité valdòtaine pour en transmettre le souvenir. *** On pourrait continuer à énumérer ses projets : bureau de poste à Planaval et à Émarèse, écoles des filles, fondation ou société (sur l'exemple de la Dante Ali­ ghieri) pour la promotion du français, Maison du Peuple et de l' É migration, presse locale, viabilité . . . Ce ne sont là que quelques échantillons de ses vastes projets, toujours conçus dans une vision moderne de l'avenir du Val d'Aoste. Par exemple, si l'amélioration de l'enseignement et le problème de la conservation du français commencent à percer - ils deviendront san action principale après l'avènement du fascisme -, on perçoit déjà sa largesse de vue, sa modernité et san universalité lorsqu'il demande, à còté de la promotion de la langue du Pays, l'institution de cours d'anglais et d'allemand. Valdòtain avant tout, mais ouvert au monde ! *** 26 Dès sa fondation (29 mars 1 855) l'Académie Saint-Anselme d'Aoste avait prévu dans son Bureau de la Présidence la figure d'un « directeur de musée >> et avait commencé à recevoir des objets d'art qui peu à peu constirueront sa presrigieuse collection. La Société de la Flore valdotaine (1 858) en fera de meme dans son secteur. Le 1 5 décembre 1 886 le Cornice Agricole d'Aoste lança à son tour l'idée d'un musée de l'artisanat et commença à recueillir !es pièces !es plus belles produites par !es élèves de l'école des Petites Industries Forestières. Le groupe de la revue "Augusta Pr<Etoria" relança cette idée en 1 9 1 9, mais il f.�udra attendre quelques décennies après la Seconde Guerre mondiale pour que l'idée se concrétise. 1 26