- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2015

MARIA CosTA à l'usage du barreau qui eut un énorme succès et plus de 40 éditions successives. D'autres ouvrages, légués à Saint-Bénin, attestent l'appartenance à Michel Perret, docteur en théologie, curé de la Cathédrale de 1 588 à 1 5 89, auteur de 21 volumes de théologie, encore inédits, conservés à la bibliothèque du Grand Séminaire. On le rencontrera de nouveau1 1 • Plutòt consistant est le nombre d'ouvrages légués à Saint-Bénin par des notaires et juristes valdòtains, probablement anciens élèves du Collège, sans doute équipés pour l'exercice de leur profession de petites bibliothèques spécialisées, que nous devons tout de meme imaginer, au moins pour tout le XVI< siècle, numérique­ ment au-dessous de vingt ou trente volumes, exception faite pour deux ou trois exemples illustres. À travers le notaire Jenin Cantamot, syndic de la Cité et du Bourg en 1 628, passant par d'autres juristes, arrive au Collège l'autre "best-seller" de Roberto Maranta, Tractatus de ordine iudiciorum, dans une édition lyonnaise de 1 5 5412• Le frontispice porte la marque typographique, arborant le célèbre lys, des héritiers des frères Giunta ou Giunti de Florence qui, déjà dans la première moitié du XVI < siècle, avaient exporté leur activité d'imprimeurs à Rome, à Lyon et meme en Espagne, à Burgos et Salamanque. La Société Giunti, conservant aujourd'hui son siège historique à Florence, occupe, avec une vingtaine d'établissements, la quatrième place parmi les éditeurs italiens. Revenant à la bibliothèque de Saint­ Bénin, un autre volume, toujours de contenu juridique, provient d'une famille de notaires, les Fochia, actifs à Aoste entre la seconde moitié du XVI< siècle et la première moitié du XVII< : il s'agit des Institutes de praticque en matière civile et crimine/le, édition lyonnaise de 1 56613• Le célèbre auteur du Porfil historial d'Aouste, le notaire Jean-Claude Mochet et meme sa veuve, Pantaléonne, selon une notice contenue dans un ex-libris de 1 6621 4, avaient légué au Collège plusieurs volumes concernant la pratique nota­ riale, des reuvres d'Aristate, des recueils de préceptes moraux et des biographies de personnages illustres. La bibliothèque de Mochet devait etre plutòt riche, puisqu'il en avait probablement hérité une partie de son grand-onde notaire : la mère de Jean-Claude Mochet était en effet Françoise Bornyon, nièce du célèbre juriste Bo­ naventure-Philibert Bornyon1S, ami et collaborateur, dans la rédaction du Coutu- I l Sur ce personnage, cf. CoLLIARD, La wlture cit., p. 64-65. 12 CosTA, Les incunables cir., p. 68-69. 13 Ibidem, p. 100- 1 0 1 . 14 Cex-libris en quesrion esr conrenu dans l'édition parisienne de 1 582 d e l'Académiejiwnçoise, ouvrage de Pierre de La Primaudaye, volume déjà appartenu à Bonavenrure-Philiberr Bornyon (cf. infiw, note 1 5): cf. CosTA, Les incunables cir., p. !40-141. Sur la vie er l'oeuvre de Jean-Claude Mochet, cf. CoLLIARD, La culture cit., p. I l 0-1 1 6; F. BAUDIN, jean -Cla udeMochet, in Les CentduMillénaire cit., p. 228-230. Cédirion du P01jìl historial a été réalisée par !es AHR, Aosre 1 968, rexre établi par J .-C. Perrin. 15 Cf. CoLLIARD, La culture cir., p. 59 er 69. 36

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