- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2015
RAuL DAL T1o l'étude et la réhabilitation des monuments en Vallée d'Aoste, devient Ispettore de' monumenti di antichità esistenti ne' Regi stati5, c'est-à-dire inspecteur des monu ments antiques du Royaume. En Vallée d'Aoste, la constitution de cet organisme donne lieu à la création d'une }unte archéologique pour la conservation des mo numents ( 1 7 marzo 1 846), présidée par l'éveque du diocèse d'Aoste, Mgr André Jourdain6• Dans un contexte où les institutions de la Maison de Savoie ressentent le besoin d'reuvrer pour la redécouverte et la protection des patrimoines historiques et artis tiques, à l'échelon local un recensement semblable à celui qui avait été effectué par les Archives Royales, bien que beaucoup plus limité, est entrepris par le prieur de Saint-Ours, Jean-Antoine Gal. En 1 856, année de fondation de l'Académie Saint Anselme, il lit lors de la séance sa recherche sur les antiquités romaines d'Aoste, qui sera ensuite publiée dans le quatrième bulletin de la société, en 1 862. San Coup d'a?il sur les antiquités du Duché d'Aoste constitue de manière absolue le premier répertoire des biens archéologiques en Vallée d'Aoste. En 33 fiches, le chanoine parcourt la Vallée archéologique, en partant de Pont-Saint-Martin pour aboutir à Sommarèse7• Il est à présent évident que la collecte et la transcription des épigraphes encore pré sentes dans le Royaume de Sardaigne voulue par Charles-Albert et mise en a:uvre par Nomis di Cossilla constitue la première tentative de recensement systématique des biens archéologiques, qui anticipe toutes les initiatives lancées au cours des vingt années suivantes. Bien que le rapport, contenant le détail et le témoignage d'éléments désormais disparus, n'ait pas été dressé par un expert, il attire l'attention d'un archéologue camme Pietro Barocelli, qui le cite dans ses mémoires de fouilles à la Porta Prin cipalis Sinistra, à la Porta Decumana et dans d'autres sites valdòtains. Cela prou verait que les historiens et les archéologues de l'époque consultaient les relations manuscrites collectées par Nomis di Cossilla. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le 5 L. LEVI MoMIGLIANO, La Giunta di Antichità e Belle Arti, in E. CASTELNUovo, M. Ro s e i (dir.) Cultura figurativa e architettonica negli Stati del re di Sardegna 1173-1861, Torino, Stamperia Arristica Nazionale, 1980, p. 386-387. 6 Pour ce qui est de la protection des monuments, le personnage d'André Jourdain est pour le moins dis curable : quand il était éveque, le jubé de la cathédrale a été détruit et son cloitre défìguré pour construire la chapelle du Rosaire. Cf. ACCA, Registre des délibérations capitulaires, CT E-Délib vol. 135, 1 825.01.08- 1842.05.2, p. 104 ; Regim-e des délibérations capitulaires ACCA, CT E-Délib vol. 133, 1842-1874 ; R. DAL TIo, Ilchiostrodella cattedralediAosta. La storia, iprotagonisti, ilsignificato simbolico, Aoste, Le Chateau, 2006. 7 La communication concernant le mémoire du prieur Gal a été présemée en 1 856 lors de la première réunion de l'Académie Saim-Anselme et publiée dans le quatrième bulletin, en 1 862, sous le titre Coup d'rei/mr !es antiquités du Duché d'Aoste. Cf. BASA, I (1 856), p. 14 ; J.-A. GAL, Coup d'rei/ sur !es antiquités du Duché d'Aoste, BASA, IV (1 862), p. 3-30 ; L. MANINO, Aosta romana nella storiografiaarcheologica dell'Ottocento, Actes du Colloque sur le bimillénaire de la ville d'Aoste (Aoste, 5-20 octobre 1975), Istituto Internazionale di Studi Liguri, Bordighera 1982, p. 379-387. 68
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=