- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2015
RAuL DAL T1o 9. Dans la chapelle de la Conception, de St. Grégoire etc qui est à l'orient de la Cathédrale en face de la grande porte, on voit un autre mausolée d'un éveque couché et revetu de tous ses ornemens pontificaux, en beau marbre blanc fort bien ouvragé, avec un coussin sous sa tete et un lion à ses pieds, sans inscription mais que l'histoire nous apprend etre celui de François du Pré mort en 1 5 1 1 22• 1 0 . Dans le Sancta Sanctorum du còté de l'évangile, le chapitre Cathédrale conserve avec tout le soin possible le mausolé du Prince Thomas Jcr comte de Sa voie23 en beau marbre blanc, très poliment travaillé, qui cependant a un peut suffert surtout lorsqu'à l'époque de la dernière révolution il jugea nécessaire de le coucher sous les marche-pieds du maitre autel qui représente le Prince couché, habillé en guerrier, armé de toutes pièces ayant une aigle sur la poitrine et une autre à chaque còté depuis les flancs jusqu'aux pieds, mais dont celles du còté droit a été brisée, un coussin fort bien travaillé sous la tete, et a ses pieds un lion24 sur le collier duquel 22 Dans ce cas, le chanoine Nourissat ne prete pas attention au blason tréflé de l'éveque Oger Moriset et il le confond avec François de Prez, dont nous ne possédons aucun monument funéraire. Sa dépouille sera retrouvée en 1939, avec celles d'Antoine de Prez er de Nicola II Bersarori, dans le Sepulcrum Episcoporum placé dans la crypre en 1909. Cf. R. DAL TIO, G. THUMIGER, Ad opus c!tzustri ecclesitP.Augustensis, Aoste, Le Chateau, 2012, p. 1 93. 23 Il s'agir deThomas II de Savoie. 24 La descriprion eire un lionceau au pied du gisant. Il s'agir d'un rémoignage intéressant dans le cadre de la controverse du déplacement du lionceau du monument funèbre de François de Challant à celui de Thomas II de Savoie. Nous savons que les deux monuments ont éré démontés et cachés afìn de les soustraire à la furie inconoclasre cles rroupes révolurionnaires françaises : le premier au chareau d'Aymavilles, le deuxième enterré dans la carhédrale par les chanoines. Une fois lavague révolurionnaire passée, la srarue de Thomas II a éré remise à sa piace, alors que celle du comre de Challant est restée à Aymavilles jusqu'en 1 872. À cette date, l'éveque Due charge le chanoine Bérard de la replacer dans le cloirre de la carhédrale, avec la statue de Boniface de Challanr, après un séjour provisoire dans un espace non précisé de l'éveché à partir de 1 868 Q.-A. D u e, Mosai"que du chreur de la Cathédrale d'Aoste. Son lige, in BASA, XV ( 1 891), p. 68 ; HEA, IV, p. 320, 336). I.:hisrorien Samuel Guichenon, Jean-Baptiste deTillier er le chanoine Carre! dans une !eme 1740 rémoignenr rous les rrois de la présence d'un chien (et pas d'un lionceau) au pied du mausolée de Thomas II de Savoie. En revanche, il y avair un lionceau au pied du gisanr Fançois de Challanr, camme en rémoigne De Tillier lui-meme ; de plus, cela est confirmé par un rapporr de 1767, rédigé à l'occasion d'une visite sur les lieux du mausolée effecruée par les chanoines et par un descendant cles Challanr, quand le monumenr rrònair encore sur le sol en mosa"ique du chceur er avanr qu'il soir démonré ( G uiCHENON, Histoire cit., p. 253, fig. p. 251; DE TILLIER, Historique cit., p. 1 26; BASA, XIX (1905), p. 1 2-14 ; B. 0RLANDONI (dir.), La Chiesa di San Francesco inAosta, Torino, Allemandi, 1986, p. 1 1 1-1 13). Il est clone cerrain que, jusqu'en 1767 au moins, le lionceau ne faisair pas parrie du mausolée de Thomas II de Savoie, mais bien de celui de François de Challanr. D'après la descriprion de Nourissar, en 1831 le chien au pied de Thomas II a éré remplacé par un lionceau, alors que nous ne savons rien du mausolée de François de Challanr : encore caché dans les écuries du chareau d'Aymavilles, il ne réapparairra dans le cloirre de la carhédrale qu'en 1 872, à l'initiarive du chanoine Bérard. En 1 820, dans un mémoire à la Reale Accademia delle Scienze de Turin, le comre Gianfrancesco Galeani Napione signale la présence d'un chien au pied du comre Thomas II et, en 1831, Nourissat affirme qu'il y a un lion : la substirution a clone du avoir lieu entre 1 820 er 1831 (G. G ALEANI N APIONE, Memoria sopra un antico monumento esistente nella chiesa cattedrale della città di Aosta attribuito al conte di Savoia Tommaso, in "Memorie della Reale Accademia delle Scienze di Torino",XXV , 1 820, p. 93-1 06). 76
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