- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2015
RAuL DAL T1o meme chceur cles chanoines pour avoir beaucoup mérité de cette église, se trouve le tombeau de la famille Challant sur la porte duquel sont gravées ses armoiries. 14. Le chapitre Cathédral a pour armes un champ azur à quatre fleurs de lys d'argent27, une en chef, deux en face et une en pointe de l'écu données par Gontran roi de Bourgogne et d'Orléans dans le sixième siècle qui se voient dans presque toutes le fenetres cles vitraux colorés de la Cathédrale, dans les marbres de dite église, et que le 26 juin 1 69 1 servirent argument péremptoire à un chanoine de cette église Blaise Marquis, pour arreter la fureur du terrible général français mar quis de la Houguette qui menaçoit de la bruler et de mettre la ville à feu et à sang. Ce chanoine se présenta en habit de chceur avec se confrères à la porte de l'église, harangua le général français accompagné de son état major et de sa troupe et entre porre d'accès er surmonrée d'une dalle porranr l'inscriprion Sepulcrum Episcoporum. En 1 909, le sépulcre esr démoli er reconsrruir dans la perire abside, égalemenr siruée du còré sud. En 1939, le Chapirre replace le rombeau dans l'espace au nord-esr du mur du périmèrre de la perire nef nord, où il esr encore aujourd'hui avec sa dalle gravée. HEA, VIII, p. 78 ; BRUNO D, CARINO, La Cattedrale cir., p. 167-168. 27 I:emblème du Chapirre de la carhédrale d'Aosre esr consrirué d'un bouclier bleu ciel avec quarre fleurs de lys argenrées. Aujourd'hui, nous ignorons la dare exacre de sa créarion. D'après Due, une rradirion ferair remonrer au roi Gonrran la concession au Chapirre d'uriliser !es fleurs de lys françaises dans ses armes, mais cela n'esr pas docurnenré : « Le chapirre de la Carhédrale a voulu consacrer la mémoire du roi Gonrran er des rois fran es ses successeurs, en adopranr pour ses armes quarre fleurs de lys. C'éraienr aussi !es armes du cha pirre de Sainr-Ours, avanr sa sécularisarion en 1629. On voir cles fleurs de lys dans la mosa·ique du sancruaire de la Carhédrale, comme sur le calice de sainr Ours, qu'on conserve à la Collégiale, er donr le servireur de Dieu se serair servi, d'après la rradirion, pour la célébrarion cles sainrs mysrères. Nous remarquons cles fleurs de lys sculprées sur différenrs objers faisanr parrie de l'ancien mobilier cles deux chapirres » (HEA, I, p. 149). Dans une nore, Due signale encore ceci : « Le prieur Gal a vu dans !es archives de la Carhédrale un sceau en eire sur une eharre de 1287, représenranr un roi assis sur son rròne, couronné, renanr de la droire la fleur de lys, er ayanr à sa gauche dans le champ deux éroiles à sepr rayons. La légende esr à demi brisée: Sigillum... gusren... Ce souverain ne peur erre, selon roure vraisemblance, que le roi sainr Gonrran » (ibidem, p. 1 45). Le sceau menrionné par le prieur Gal ne peur erre rerrouvé, mais un sceau semblable, remonranr à 1 3 1 1 , pend d'un acre du bienheureux É meric de Quarr. Il représenre un personnage en majesré, renanr une fleur de lys dans sa main droire. En forme d'amande, ce sceau porrel'inscriprion « Sigillum Capiruli Augusrensis » (mémoire er reproducrion du sceau au rrair par le chanoine É douard Bérard à l'Académie Sainr-Anselme, Mémoire sur des sceaux en eire, séance du 30 seprembre 1 860, in BASA, VI ( 1868), p. 5-6). Un aurre sceau analogue se rrouve dans un acre du chanoine Guy de Chesaller de 1254 (ACCA, 1 254, CT TIR CHAR4 L 01 D_003). Dès 1 254, le Chapirre aurair eu comme premier emblème une fleur de lys renue par une Vierge en majesré, qui aurair meme éré employée dans son propre sceau. Par conrre, nous ne savons pas à quelle époque cerre iconographie s'esr rransformée dans !es armes que nous connaissons aujourd'hui. En 1430, cet emblème apparait avec le blason de l'éveque Oger Moriset dans le vélarium peinr sur le mur de l'exrrémiré ouesr de la nefdroite ; en 1440, il esr gravé sur l'osrensoir, rour d'abord amibué par la cririque à l'orfèvre Jean de Malines, mais considéré aujourd'hui, de façon plus probable, l'oeuvre de Johannes Dorerii. I:emblème s'est clone vraisemblablemenr rransformé enrre la première moirié du XIV siècle er !es premières décennies du XV (Cf. D. PLA T A N I A, OgerMoriset, Aosre, Le Chareau, 2003 ; A. VALLET, Calici, ostensori e reliquiari: jean deMalines e la produzione orafo adAosta nellaprima metà delXVsecolo, in E. PAGELLA, E. RossETTI BREZZI, E. CASTELNUOVO (dir.), Corti e città. Arte del Quattrocento nelleAlpi occidentali, caralogue de l'exposirion (Turin, 7 février-14 mai 2006), Milano, Skira, 2006, p. 228 ; D. PLATANIA, DalLiber Secreti al Tesoro della Cattedrale. Nuovi orizzonti per l'oreficeria del Quattrocento in Valle d'Aosta e un nuovo nome: johannes Dorerii, in BSBAC, 5 (2008), p. 282-288. 78
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