- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2015

RAuL DAL T1o Fig. 6. Trésor de la cathédrale. Tete reliquaire de saint Jean­ Baptiste. Le monogramme FYR dont les lettres sont alternées de S décoratifs, à la fin de l'inscription. 1 8. Parmi les monuments de la pitié et de la foi de nos vieux, notre sacristie compte encore deux chasses d'argent qui renferment les reliques de S . Grat et de St. Joconde éveques d'Aoste ayant a peu près quatre pieds de lon­ gueur sur un pied et demi de largeur, ayant chacune cinq statues des saints ou saintes à chaque còté et une aux tetes, en tout douze statues chacune d'argent, avec des colonnes aux quatres coins en forme de pyramide surmontées d'artichauts avec couvercles, et tout en partie doré, sur les quelles on ne trouve d'autre inscription que celle à Sancte Grate orapro nobis. Celle de St. Grat est du 1 5mc siècle et celle de S. Joconde du pmc et sont l'une et l'autre garnies de beaucoup de pierreries. Elle a aussi les bustes en argent avec mitre de quatre éveques, St. Grat. St. Joconde, S. Anselme et S. François de Sales qui contiennent de leurs reliques et que l'on expose sur le maitre autel toutes les grandes solemnités avec celle de St. Jean Baptiste dont j'ai déjà parlé. 1 9. Au fond de la Cathédrale, contre la muraille septentrionale l'an voit une énorme pierre creuse31 dont on se servoit, dit-on, autrefois pour baptiser par im- Ainsi, François reçoir plusieurs seigneuries (Verrès, Issogne, Sainr-Vincenr, Villa-Challand, Chenal er Monr­ jover) er devienr capiraine des Savoie comme son père. Il nous semble que cerre hisroire d'un prerre obligé à une vie la'ique (il se marie deux fois) pour des raisons dynasriques esr conrenue dans sa devise héraldique : un animai féroce (lion ou un dragon, ou un loup selon qu'on regarde le mausolée de François de Challanr ou le reliquaire de sainrJean-Baprisre), symbole de la force, saisir le cimier. Le verbe lario rapio signifie saisir, s'approprier, happer, prendre, emporrer. I.:animal prend François pour roujours (pour l' É glise, meme s'il esr marié er dispensé, il resre prerre), bien que ce dernier soir obligé de suivre une aurre voie. La crere du blason Challanr porre un sanglier avec deux longues oreilles vers le haur enrre les deux ailes d'un basilic en or er bleu (G. B. CROLLALANZA, Dizionario storico blasonico dellefomiglie nobili e notabili estinte efiorenti, l, Sala Bolognese, Forni, 1986, p. 284 ; N. DuFOUR, M. CORTELAZZO, G. ZuBLENA, Studio difottibilitàper la valutazione economica ed arcitettonica del castello di Saint-Marcel :proposte di destinazioni d'liSo compatibili, in BSBAC, 4 (2007), p. 3 1 O, fig. 3 ; p. 3 18, nora 2). S. BARBERI, Ilcastello di Issogne in Valle d'Aosta : diciotto secoli di storia e quarant'anni di sroricismo, Torino, Allemandi, 1999, p. 60, fig. 33. 31 Dans son Coup d'!Eil, Jean-Anroine Gal rapporre que « le grand bassin monolirique (ancien sarcophage romain) qui aurair servi long-remps, à ce que l'on croir, pour le bapreme par immersion. Ce bassin erair dans l'église baprismale près des fonrs baprismaux acruels, mainrenar il se rrouve dans la cour de l'achidiaconé >>. S'agir-il de la « grande pierre creuse » que Besson décrir comme éranr siruée à l'enrrée de la carhédrale er urilisée pour le bapreme ? Il n'esr pas cenain que ce soir le grand sarcophage monolirhique mainrenanr sirué conrre le mur du palais de l'archidiacre à l'inrérieur du jardin du cryproporrique du forum. GAL, Coup d'a!il cir., p. 17 ; É . BÉRARD, Appendice auxantiquités romaines etduMoyenAgedansla Vallée d'Aoste, Turin, Para­ via, 1 888, p. 1 5. À ce propos, l'hisrorien Besson aflirme qu'« [. . .] on voir, à l'enrrée de l'église (carhédrale), 80

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