- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2015

LE MÉMOIRE ou CHANOINE FRANçois-FRÉDERIC NouRISSAT mersion et que M. le Général Compte de Loche commandant de ce Duché dans son mémoire académique du 1 1 mars 1 82 1 , confìrmé ensuite par M' l'ingénieur Zalucchi dans san rapport du 1 3 aout 1 822 a signalé camme étant le sarcophage d'un général romain dont le couvercle en pierre est dans la maison de notre archi­ diacre. J'en laisse la discussion aux savants. 20. Dans la muraille à la haureur de deux toises qu'est au midi de la Cathédrale en dehors, entre la chapelle de St. Grat et l'arcade qui donna passage à l'éveque de san palais à l'église, on voit un petit marbre blanchatre sur lequel sont gravées ces lettres : Vioninus Feliss[x] ie, civis aug. /Edificavit capellam istam i. honore Scor. Ger­ vasii et Protasii anno MCCCfX_]LIII cuius anima requiesci [a] t inpace. 2 1 . Un autre monument de notre Cathédrale est le jubé32, espèce de tribune qui est dans la nef du milieu et qui sépare le chceur des chanoines et le sanctuaire du reste de l'église, monument antique d'autant plus remarcable qu'il est le seul de l'Italie, excepté celui de la collégiale de St. Ours, quoiqu'il y en ait encore en France, puisque nous avons vu entre autres que Charles X a été sacré sur le j ubé de la Cathédrale de Rheims. En yra les grandes solemnités chanter l'épitre et l'évangile, et le Conseil des Commis l'unique des états de notre chère Monarque, qui ancien­ nement voit dans le Duché autorité souveraine qui encore aujourd'hui conserve à la cour le pas après le Sénat, y va entendre la messe. Nos Princes vers la fin du siècle dernier, lorsque nous eume, quoique dans des circonstances facheuses, l'honneur, la gioire et le plaisir de les avoir au milieu de nous, allaient aussi là entendre la Messe. Il a, il est vrai, l'inconvenient de ne pas laisser voir aux fìdèles les cérémonies de l'église puisqu'on ne peut le voir que par trois portes ; mais d'une autre còté il est cause que tout paroit à dedans très grave et très majestueux et au reste il donne d'abord à tout le monde une idée de l'antiquité de cette église. On dit que dans le chceur de la cathédrale du còté de siège épiscopal existait cette inscription que je n'ai pas pus découvrir, en gothique : D. M./ANNI/E IURIDICI/Q. ANNIUS/VALERIANUS CONJUGI33• une grosse pierre creuse qu'on croir avoir servi aurrefois à donner le bapteme par immersion [. . . ] ». ].-A. BESSON, Mémoirespottr l'histoire écclésiastiqtte des diocèses de Genève, Tarantaise, Aoste etMaurienne etdudéca­ nat de Savoie, Mouriers 1 87 1 , p. 266. HEA, III, p. 62-64 ; M. C. RaNe, R. DAL TIO, Il lettorino-ambone di Aosta. Ricostruzione storica dello spazio liturgico, confronti stilistici e ipotesi cronologiche, in BSBAC, 4 (2007), note 10, p. 1 97. 32 Il s'agir d'un rémoignage direct de l'exisrence du jubé. Sa démolirion a eu lieu en 1 838, alors qu'André Jourdain érair éveque. ].-M. HENRY, Histoire de la Vallée d'Aoste, Aoste, Marguerettaz, 1967, p. 2 1 1 . L. CoLLIARD, Le Coutumierde la Cathédraled'Aoste etlecérémonialpontificaiselon le rit valdotain, in Recherches, V, p. 13. 33 P. DI PINGON, Viagi per me Philiberto Pingonfotti da tutto il mio studio ; ASTO, Biblioteca Reale (Storie della Rea! Casa, Storia generale, mazzo 6 n. 1), f. 1 54. Claude Mochet transcrit l'épigraphe ainsi : D. M./ ANNI.IE S. EU./ RIDIS DAN/NIUS VALERIA/NUS CONIU/GI, cf. M o c H ET , Poifìl cit. p. 29 ; 0.-E. 0BERT (dir.), Roland Viot. Histoire 011 chronologie dtt Duché d'Aortste, inAA, IV (1970), p. 222 ; C. PROMIS, 8 1

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