- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2015
ALESSANDRO LIVIERO sa portion; et si quelquefois ils ne l'acceptaient pas, il la donnait aux pauvres: car il étoit si sobre que l'autre moitié était pour lui toujours suffìsante, soit en prenant sur son sommeil et sur son repos le temps nécessaire pour ses études. Il aurait souvent passé !es nuits entières à veiller, si on ne lui avait éteint la lumiere. Sa pitié qui crois sait avec ses années, s'est soutenue dans tous ces services, quelques penibles et variés qu'ils ayent été. C'est dans la ferveur de ses prieres, dans !es meditations et dans la fréquentation des sacremens qu'il réparait !es forces de l'esprit et du corps que sa vie laborieuse et ses infirmités ont souvent affaiblies. Dans le cours de ses études il a fait des progrès rapides, autant dans la pitié que dans !es sciences, jusqu'à la theologie inclusivement. Il a paru, en étudiant dans cette faculté, se décider pour le choix de l'état ecclésiastique, puis il a reçu la tonsure et l'habit clerical, et le 29c mars 1 738, étant déja clerc beni, il a reçu l'habit de chceur et une place parmi le clergé de la cathedrale de cette ville; cependant avant de s'y lier d'une maniere irrevocable, il a fait des reflexions si profondes et si sérieuses sur l'excellence et les obligations de cet état, qu'il s'est abstenu de se presenter au seminaire des clercs de ce diocèse et de recevoir !es ordres. Mais si la crainte de son ame timorée l'a retenu et empeché de suivre cette vocation, elle l'a aussi tenu en suspens sur le choix d'un autre état en sorte qu'ayant encore le petit collet, il a fait la fonction de precepteur dans la paroisse de sa naissance, et ensuite chez le sieur Constantin Ansermin de Valpelline, homme riche de 300000. Ce citoyen aisé a été si content de l'éducation qu'il don noit à un de ses fils appellé aussi Constantin, qu'il les a ensuite envoyés et entretenus tous !es deux à Lyon, pour y continuer l'un et l'autre leurs études, ainsi qu'ils l'ont fait pendant quelques années. Le sieur Pellissier, a son retour de Lyon en l'an 1 743, n'a fait qu'un court sejour dans sa patrie qu'il a quittée en 1 744, pour prendre la roure d'Italie: il a ensuite donné une fois de ses nouvelles, lorqu'il étoit Maitre de langue française en Toscane, par une lettre qu'il a écrite à un de ses freres, residant à S. Oyen. Dès lors on a ignoré à Aoste ce qu'il était devenu, jusqu'au 1 0c de juillet 1 787: tems auquel on a reçu la nouvelle de sa mort >> 2• La seconda parte del racconto della sua vita è tratta dalla biografia pubblicata dal canonico Pierre- É tienne Due, la cui sintesi, qui di seguito presa in considerazione, prosegue con la partenza del Pellissier dalla Toscana nel 1 750: « Au moi de décembre de la meme année, il se congédia des comtes de Chitignano et se dirigea vers Rome. Il mit alors en exécution !es résolutions qui lui avaient fait abandonner la Touscane. Il se dépouilla de ses habits, en prit un rude de pauvre ermite [ ...] Après un séjour de quatre mois, il se dirigea vers Naples en 1 75 1 [ ...] Puis il s'achemina vers !es montagnes du Montevergine, dans la province de Prin- 2 ASTO, Biblioteca Amica, ms H.VI.42: <Nerbal du B. Villerme fair par Mons. l'Archidiacre et Official René Ribitel dans l'église de Morjais [Morgex], avec un mémoire sur la vie du dévot Serviteur de Dieu Jean-An toine Pellissier de Sr-Oyen, diocèse d'Aoste, mort près de Naples en 1786». 92
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