- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2016

COMMÉMORATIOPNS C'était une véritable école de hameau, d'ancienne mémoire. C'était il y a 50 ans, mais c'était aussi l'autre millénaire. Par la suite elle est passée à l'école de Mont Blanc à Champorcher, a Favà d'Issogne, à Bard, à Perloz pour arriver enfin à Vert. Où elle a été la ma!tresse de Vert pendant presque 30 ans. Toujours souriante, rassurante, optimiste, enseignante exemplaire, à l'ancienne, sous un certain point de vue, parce qu'elle aimait les traditions et san enracinement était très fort, mais en meme temps enseignante moderne, douée d'une intelligence ouverte qui a accueilli les nouvelles méthodes et les a appliquées de la façon la plus correcte et praticable. Alors qu'on parlait de théories pédagogiques qui cherchaient encore leur chemin, la ma!tresse de Vert sortait sur le territoire, en invitant ses élèves à interviewer les témoins cles hameaux. Avec ses élèves, elle visitait les monu­ ments, les prés, les champs, les vignes, les bois, les marmites cles géants et faisait ab­ server les rochers et les cailloux et tous étaient contents et apprenaient à conna!tre leur pays. Pas seulement notre Pays d'Aoste. Instituteur engagée, sa recherche était continuelle, elle était infatigable et ses élèves communiquaient avec plusieurs écoles italiennes, c'était une manière excellente de conna!tre la géographie. Et elle était aimée par ses élèves parce qu'elle était pleine de cceur, avec le sourire, douée d'un bon caractère, qui ne disait jamais non. Ce sont-là les témoignages de deux géné­ rations d'élèves qui le confirment. En enseignant à l'école de Vert de Donnas elle a été le point de repère, non seulement cles élèves, mais aussi de ses collègues et de la communauté entière. Ses intérets la portaient à s'inserire et participer de manière active à de nombreuses associations et Sociétés culturelles camme le Centre d'études francoprovençales René Willien de Saint-Nicolas, la Société de la Flore valdòtaine, la Société valdò­ taine de préhistoire et d'archéologie. Très liée aux racines, camme on l'a dit, fidèle au Concours Cerlogne, elle a réussi à faire si bien travailler ses élèves (ainsi que leurs parents, leurs grands-parents et leurs familles) pour créer, à travers les années, un corpus de grande importance du point de vue culture!, sociologique, ethnographique, dialectologique qui deviendra, avec les temps qui changent, toujours plus précieux. En meme temps on trouve aussi un grand nombre de ses contributions en feuilletant les Nouvelles du Centre d'Etudes __ fr:aiJ.coprovençales _René Willien_de Saint-Nicolas. _ Comment organisait-elle_l�_ Concours Cerlogne? Elle le faisait pour toute l' école, pas seulement pour ses classes. Elle le raconte dans un artide du Bulletin du Centre : « Le travail pour le Concours commençait assez tòt, parfois déjà au mois d'octobre. En début d'année scolaire, surtout après l'introduction cles moduli, nous avions à Vert l'habitude de mettre au moins deux heures par semaine dédiées au patois (ou à d'autres projets) déjà dans la programmation de l'horaire. C'était d'habitude le mercredi matin après la récréa­ tion. De cette façon aucun enseignant ne pouvait dire qu'il avait perdu cles heures 265

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