BASA
- 35 - t e rrain primiti_f, est limitée par -les trois ou quatre plus hautes montagnes de l'Europe : le Mont-Blanc au couchant, Je Mont-Rose au levant, le Mont-Cervin au · nord-est, et quelques-uns ajoutent Noi:nnienon au midi, considérant cette montagne comme la plus baute après les trois premières. l,es poètes anciens et modernes ont chanté Je géant de nos Alpes. Pétronne, dans son poëme sur la guerre civile de César et de Pompée, fait passer Jules, avec son armée, par les Alpes Graïes, et parlant de cette chaîne que domine le Mont-Blan·c, il les appelle Alpes Aé– riennes, ajoutant qu'on dirait que les cieux leur sont tombés dessus : Alpibus Aeriis, ubi Graio nomine, pulsm Descendunt rupes et se patiunlur adiri . Est locus Herculeis aris sacer, hune nive durâ Claudi t hyems, canoque ad side'ra yerlicè lollit Cœlum illinc cecidisse putes etc. (1). · Le Mont-Blanc qui s' élance vers les cieux est un des c,;entres de soulèvement des m~ntagnes, et semble nous montrer écrit en caractère de granit ce passage du roi-proprète : ascendunt nwntes et descendunt campi in locum quem fun– dasti eis (Ps. 105. v. 8). De Saussure qui, le premier, fit l'ascension du Mont-Blanc, le 5 août 1787, après avoir contemplé~ du haut de ce bel observatoire, sans changer de place, t ,outes les chaîries des montagnes environnantes, soulevées et incli- (i) Il ne res le que ce passage .
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