BASA
- Ui naient à leurs confrè res et à quelques ecclé– siastiques fuyant devant la fureur révolution– naire, e ll e leur imposa it pourtant déjà des sacrifices, qu a nd ils durent encore céder l'église, les classes et plusieurs chambres à l'usage de la troupe. A la r entrée des classes , on convertit u n e salle en chapelle, et les professeurs se logè– rent et donnèrent leurs leçons, connne ils purent dans la partie de la maison qui restait disponible. On peut facilement se faire une idée. de ce qu ' ils eurent à souffrir durant cette année; les soldats se montraient très-exigeants, les élèves se mutinaient et s'insurgeaient à tout instant, et de plus, ces temps de disette les mettaient aux prises avec la misère et les be– soins de toute espèce. Cependant les choses n'en restèrent pas là. Le 5 octobre suivant, .t 793, à l'heure du coucher, les PP. reçoivent du P. Scati leur Provincial une J~ttre par la– quelle il leur intimait au nom lll Roi, l'ordre d'évacuer le Collége sur-le-champ, parce qu'il était destiné pour un hôpital militaire. Confor– mément à ces instructions, ils devaient demander à Monseigneur Solar un local pour leur habi– tation, et pour les classes, et s'adresser aux autorités de la ville relativement à l'endroit où ils pourraient passer Je i·cste des vacances. On leur assi gna pour les repas la maison de M. le comte de Bosses alors absent et au service en qualité de lieutenant; et on leur laissa le soin de se procurer d'a utres logements. lis durent
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