BASA
• - 78 - Vérius Flaccus s'est fai t un n om dans l 'art de l'éducation. Pour exciter l'a r deur de ceu x qu i étudiaient, il les divisa it e n camps égaux et promettait un prix au vainqueur. Augus te trou– va sa méthode si par faite qu' il lui confia l'édu– cation de ses neveux. Lyco n s' es t aussi attiré les louanges de ses contemporains, parce qu' il substituait aux reproches et aux moyens viol en ts le stimulant de l'honneur et de la gl oire . Sai nt Jérôme et plusieurs auteurs chrétiens ont loué cette manière de faire sanctionnée par !'Ecri– ture elle-même, bonum œ mulamini ·X· Jus11ue là on avait peu songé à l'étude de la langue maternelle. On parquait les enfan ts dans une classe d r latin; on les traînait année par année sur les auteurs romains, on leur en– seignait par routine les idiomes morts, les faits et les gestes, la géographie et l'histoire des peuples anciens, on les faç onnait à l'adm ira– tion pour Sparte , ou pour Rome. Ils savaie nt les révolutions d'Athènes et de Perse; ma is ils ignoraient les évén emen ts dont leur propre patrie fut le t héà tre. Ils connaissaient t outes les fables qui se rattachent aux héros de l'an– tiquité; les ann a les de l'Europe ainsi que celles .du monde moderne rcstaieu t pour eux un li– vre fermé. Les Jésni .i·-. aYn ient compris de– puis long temps ces abus. Aussi dès qu'ils eu- 1·ent le Collége à Jeur disposition, ils rompiren1 *' Ad Gal. cb.ap . IV. v. 18.
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