BASA

Par surcroît, le passage des troupes, leur sé– jour dans la ville et dans le Duché menacés d'une invasion par les Espagnols, obligèrent le Haron de Lornay, Lieutenant-généra l, à pren– dre, entre autres, tous les uâtiments du Collége avec l'Eglise, pour y former l'hôpital militaire. Les classes et les habitations des professeurs furent a lors transférées en diverses maisons de du bourg Saint-Ours. Cette mesure causa un extrême déplaisir aux Chanoines de N. S., et souleva leurs plaintes. Ils informèrent aussitôt le Supérieur-général de leur triste état, et des continuelles vexations auxquelles ils ne pou– vaient plus résister. Le supérieur s'empressa d'en écrire au Roi Charles -Emmanue l; dans une lettre datée Ile Lunéville, du 15 mars 1718, il énumérait tous les mauvais traitements que ses religieux avaient endurés depuis six ans, il t erminait par prier S. :M. de vouloir bien dé– sonnais les en préserver; qu'autrement il se verrait obligé de les rappeler dans la Lorraine. Cette lettre fut transmise au Chanoine Vuillemin alors Recteur et Prieur du Collége d'Aoste, qui, contre l'avis de Mgneur de Sales, voulut la faire parvenir au Roi. La réponse ne tarda pas à arriver, telle que ce prélat l'avait prévue. Bien loin de faire droit aux représentations du géné– ral, le !loi lui fit écrire, 11u'il n'avait qu'à retirer ses reli gieux du Coilége d'Aoste, et qu'il pou– vaiten disposer; que de son côté, S. .M. avait déjà donné des ordres pour Jeur remplacement. 5

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