BASA
- 46 - parvenu , et dont il espérait lui démontrer la fausseté. Le Père Provincial écrivit incessam– ment le tout au P. Jacquier. Celui-ci soupçon– nant que de telles délations ne pouvaient venir que du Commandant, jugea à propos de s'en éclaircir; et comme ce fonctio nnaire se mon– trait toujours son ami comme auparavant, il lui écrivit, sous prétexte qu'il était obligé de suppléer un des proresseurs de Philosophie; il lui disait: M. le Commandant, si j'ai été assez heureux dans plusieurs circonstances difficiles où vous vous êtes trouvé pour vous aider à en sortir, je me trouve aujourd'hui dans le cas d'a– voir à mon tour besoin de vos conseils, pour dissiper les mauvaises impressions que des per– sonnes mal intentionnées ont voulu donner au Ministre contre les Barnabites d 'Aoste; ces Pères sont représentés comme ne cherchant qu'à flatter l'Évêque, et s'attirant ainsi l'indignation du Duché . .J'aurais besoin à cet égard, a pris ma classe, d ' une demi-heure de votre loisir, ce dont je me prévaudrai, si vous pouvez me faire savoir que vous me l'accordez. La réponse fut qu'on attendait le P. Jacquier pour le café après diner. Celui-ci se rendit chez le Com– mandant à une heure après midi, et après quelc1ues circonlocutions tendant à faire douter du fait, Je Prévôt Jacquier assura que ce n'était point un simple soupçon, puisque le Père Pro– vincial l'en avait informé de la part du Ministre. J'ai bien écrit, dit alors le Commandant, quel-
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