BASA

- ~8 - Cependant le Duché d'Aoste a subi une nou– velle phase; il a perdu son autonomie, ses fran– chises et ses priviléges. Exemption du timbre, répartition privilégiée des impôts, administra– tion civile presque indépendante du pouvoir central, législation propre, tels sont les avan– tages dont nous avions joui jusqu'à cette époque. Maintenus par Thomas Comte de Maurienne en 1255, jurés chaque année dans notre cathédrale par les Comtes et les Ducs de Savoie, souvent menacés, mais toujours défendus par les vrais amis de la patrie, surtout par nos évèques, ces priviléges nous furent enfin ravis sous le règne niveleur de Charles-Emmanuel Ill. Ce prince publia en 1770 les Constitutions royales, et nous les imposa. L'année suivante 1771, il fit ouvrir le Mont-Jovet* et rendit par là nos relations plus faciles avec le Piémont. Ainsi commença à disparaître peu à peu ce cachet de simplicité et de noùle indépendance qui caractérisait le Valdôtain. • L'instruction publique dut aussi subir les con– séquences de ces changements. La première fut que dès le 15 octobre 1772, les professeurs Bar– nabites au nombre de six durent se rendre à Turin, pour y prendre les examens prescrits par les lois et les règlements universitaires, auxquels ils devaient dès lors se soumettre. * Gorge étroite . à 28 kilomètres en.viron à l'Est de la ville , qu'on ne pouvait franchir qu';,nec beaucou.v de ncine.

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