BASA

- 13 - une large voie triomphale, en pa::isant au milieu de tombeaux romains dont quelques-uns ont élé décou– verts à de grandes profondeurs sur les deux flancs du chemin. Ils semblent nous rappeler l'ancienne sentence romaine : Siste gradum viator. On sait que la cilé d'Augustc a été bâtie toute entière sur le plan d'un camp romain, formant un parallélogramme, et sur l'emplacement même du camp de Varron, comme le dil formellement Strabon : Tribus romano– rwn 1nillibus Cœsar Augustus missis urbem Augus– tmn habitamlmn tradùlit , quo in loco Varro castra jam habuerat. C'est une fortune bien rare pour un archéologue, que de trouver une ville toute cons· truite, sans aucun mélange d'édifices antérieurs, sur un plnn bien connu e l parfaitement uniforme, sauf quelques petites exceptions , ainsi que nous le voyons pour le nomhre des portes qui conduisaient hors du camp. On connaît, par les anciens auteurs tels que Végèce et antres , le système que l'on sui– vait pour le plan et la construction d'une nouvelle ville. Tontes les rues longitudinales et transversales avai ent leur égo (lt souterrain, soit cloaque. Ces con· dui ts, bien voùtés à piein ceintre, soutenaient en même-temps l e pavé des rues qui supportaient ainsi, sans s'affaisser, des poids énormes (Villegia, Hist. des grands chemins de l'emvire romain. Liv. 2, chap. 29. Paris, 162'2 ). Voilà l'origine toute simple des sou· terrains , appelés vulgairement souterrains des Sar· ra sins, fo.ussement attribués aux Salasses, en sup· posant une ville nornmée Cordela à l'endroit même qu'occupe la cité d'Auguste, comme si Varron eùt e.ampé dans la ville même des Salasses, ce qui est

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