BASA
- ~5 - Je salue la croix que je distingue sur la berge mé– ridionale de ce plateau, dite aussi la croix de Jupi· Ler ('l ), el je m'enfonce dans le vallon qui conduit à St-Rhémy, en dcmnndanl au ciel de bénir ce refuge qui dispnraît derrière moi. Puisse-t-il. me dis-je, croître el devenir un grand arbre, ce rejeton surgi sur les racines de l'hô pilal de Fontioles, vivifié sans doute pcir le souftle fécond de cette nrdeflle charité dont S. Bernard de Menthon a rallumé el maintient les vives llammes au centre de ces monts où le Roi des Aquilons semble nvoir fixé sa Cour! Oh oui , puisse celle Cantine devenir une grande maison de refuge, un hospice général et que rien ne le dé– truise jamais!!! Mais voici que le vnllon se ferme, cl deux forêts de mélèze montent latéralement jusque sur J'arrête des montagnes qui s'élèvent des deux côtés. J'arrive à SL-Rhémy. CHAPITHE Ill. HOPITAL DE ST•B.BÉMY. Le voilà donc ce pauvre petit village acculé au fond du vallon, que les bois, dont il est dominé, garantissent conlre l'intensité du froid, et préservent d'.être écrasé el enseveli sous des avalanches de neige. C'est l'antique Eudracinum, où les Romains avaient une station, le bourg qui, depuis douze à treize siè- (1) Croix en pierr~ que fil ériger, vers 1815, le Vicaire-Gé– néral·· Apostolique du diocèse d'Aoste, Linly prieur de St-0 1m
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