BASA

- 55 - passauts qui seraient en danger. -Vous rappellerai-je ici m1 trait d'histoire du XII siècle, vers 1i50. Je n·~ fais que traduire littéralement le texte de la chronique de )'Abbaye de St-Trond, diocèse de Liége, par son abbé Rodolphe, liv. XII. Il s'agit du passage d'une caravane de pèlerins par le Mont Joux. « Après avoir célébré la Noël à Plaisance, les ~ périls de l'hiver s'augmentant, les pèlerins se hà– » lent, ils passent par la ville d'Aoste, et ils arrivent 11 aux pieds du Mont Joux, à Reslopolis vulgai– » rernent Estruble. Là, ne pouvant plus ni avancer, » ni rebrousser chemin, ù cause des tas énormes de » neige, ils célèbrent l'octave de Noël, el quelques » jours ensuite, guidés par les marroniers (ainsi » se nomment les guides), ils parviennent, par !lll » chemin hien difficile de deux milles teutoniques, • au petit village de SL-Hhémy, dans la montagne » même de Mont Joux. Ils y restèrent, le: jour el la » nuit, pressés el serrés, dans les mêmes transes ,. (jue s'ils eussent élé aux portes de la mort. Toul » le hameau élail plein de la multitude des pèlerins. >> D'un côté et de l'<wlre descendaient du sommet » des monts des avalanches de neige les unes sur >> les aulres, lesquelles écrasèrent quelques maisons » peu èloiguecs d'eux .... lis durent passer quelques » jours dans cel infortuné village, aux prises avec » les angoisses de la mort : el gagnant enfin les 11 Marroniers par l'appât d' une grosse récompense, » ils les décident à tenter le passage de la monta– » gne. Ceux-ci ouvriraient la marche suivis par les 11 pèlerins qui étaient à pied : seraient venues en– » suite les montures pour mieux frnyer le chemin

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