BASA

- 34 - Sùmce du 22 7ùre 1868. Le T. R. P. Laurent, Président de la Societé, prend la pt1rnle en ces termes : Messieurs, En reparaissant au milieu de vous, après une longue absence, je suis saisi d'une très-pénible émo– tion, en voyant ù côlé de moi un fauteuil vacant, celui qu'occupait si dignement M .. le chanoine Carrel, Vice-Président de notre Société. La mort nous l'a ravi, alors que rien ne nous faisait pressentir ses approches. La robusticilé de son tempérament jointe ù la jovialité de son caractère nous autorisait à espérer, malgré son âge avancé, que celle verte vieillesse défierait encore pendant bien des :111nées les envahissements progressifs du trép;is. En perdant un memhrc qui occupait une place si distinguée dans son sein, notre Académie a fait une grnnde perte, el les sentiments douloureux qu'elle provoque en nous tous trouveront des échos rnulliples dans les pays étrangers. Monsiem Carrel jouissait, en effet, dans le monde scientifique, en Italie, en France, en Angleterre, en Allemagne, d'une haute considération que lui avaient acquise les riches facultés dont il était doué, et ses remarquables travaux: finesse d'espril, sûreté de jugement, activité incessante au travail, amour insa– tiable du savoir, constance tenace dnns les difficul– tés, ce rare ensemble de précieuses qualités avait orné son intelligence d'une foule de connaissances