BASA

-4- II. Le choléra est une maladie qui naîL sur les borlls d11 Gange, à 2125 lieues de la Vallée d'Aoste, d c1ui depuis l'an 1829 envahit périodiquement le monde enlier. En 1855, lorsque ce fléau avait fait, presque en mème temps, son entrée à Gènes et à Coni, mena– çant pour • la première fois d'apparaître au milieu de nous, l'é.molion fut grande à Aoste. Une commis– sion sanitaire fut immédiatement inslilué·e; l\f. le Docteur Dondeynaz se rendit à Coni pour observer la marclrn de la nouvelle maladie, cl uno inslrnclion populaire, rédigée par l\'J. le prolomédecin Vagneur, annonçait le péril, inrtiquait les moyens de s'en préserver et les premiers soins à donner aux mala– des. Toules ces précautions furent heureusement inutiles. Le 5 septembre 1854. un charretier vonant de Borgo d'Alice, lieu frappé par Je fléau indien, fut pris de choléra à son arrivée à Ao~ le. Immédiate· ment transporté dans un lazaret improvisé à tout événement, il y mourut au bout de quelques heures. Ce fut le premier cas de choléra observé dans celle ville, et le seul en celle année là. Vers Je 15 septembre de la même année, l'épi· démie éclata dans la bourgade de Verrès, où elle fil 45 victimes sur 96 cas bien constatés; sa durée fut d'environ trente jours. Cependant Verrès étoil devenu un foyer d'infection. De là, le fléau asiatique rayonna dans les communes

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