BASA
v01srncs: il visita Challand St-Victor, Issognc .rl Ar– nad; il fit aussi quelques victimes à Donnas et à Pont-St-Martin; mais du côté d'Aoste, il ne dépassa ,pas les rochers dénudés ilu défilé de Montjovet. Pendant que l'épidémie régnait à Verrès, il s'y rendit pour faire des prov1s10ns ' ufi habitant d\rn des villages les plus élevés de Brusson. A son retom chez lui, il fut pris d'accidents gastro-intes– tinaux très-intenses; deux autres membres de celle famille éprouvèrent bir.ntôt les mêmes dérangements, el le lendemain tous les trois avaient cessé tle vivre .et furent enterrés tians la même tombe. A part ces trois cas, aucune autre · manifestation d10lérique ne .s9 produisit dans ceUe dernière localité. Ce l'ail me parait prouver d'une manière péremptoirc la nature contllgieuse du cholé.ra indien. En 1865, ce fléau exerçait principalement ses ravag,es à Marseille el à Toulon. Un journalier, Pierre-Fnrnçois Arnaud, natif de Tignes, voulant fuir l'épidémie qui avllit emporté plusieurs ùe ses cama– rades, partit de Marseille qu'il habitait, le 18 sep· tembre 1865, traversa les Alpes .Graïes el vint tomber sur Aoste le 22 du même mois. S'étant rél'ugié ù l'auberge du Cheval blanc, il offrit à son arrivée les symptômes les plus évidents de l'affection choléri· que; le rapport fait par les deux membres du con– seil de santé, dû légués afin d'élablîr légalemenl la nature de la maladie dont ce nouvem1 venu était atteint, ne laisse aucun doute à cet égnrd. Cepen– dant ce même Arnaud émit plus lard une opinion dilférenle. Il fil, le H octobre suivnnl, une déci.ara· tion notariée i)ar laquelle il allesle que son prétendu
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