BASA

-8- il pas danger pour l'autorité d'être tournée en ridi· cule? Bref: elle n'osa prendre une détermination, crainte, peul-être, de jeter l'épouvante et que l'é– pouvant·e n'eut enfanté une épidémie de choléra! En atlend·ant, elle ·perdit un temps préc-ieux, irré– parable; car c'était le moment où elle aurail pu appliquer les mesmes préventives avec q-uelque chance de <succès. ~fais quoi! aucun cas nouveau ne survenant, ne 'Pouvaît-elle pas s'applaudir de sa ·temporisation? · L'illusion ne devait malhet:treusement être qtie d'une trop courte durée. Le 18 mlli, · le bruit de la mort inattendue de trois concitoyens se répandit avec un certain effroi. ·Une sombre mmeur circule, accréditée par les uns, démentie par les autres, au sujet de l'invasion du choléra dans nalre Ville. On prononce le mot d'épidémie. L' aulorilé , s'émeut; mais tous les médecins n'étant pas du même :ivis, elle flolle entre le pour el le contre, .eot se borne à foire cmterrer les morts. A celle époque la tem– pérature s'abaissa; le malin du 25 mai toutes les campagnes situées dans la pl::iine, étaient recouver– tes par une forte couche de gelée blanche, qui détrnisait entièrement les espérances de la récolle. Ce froid excessif coïncida avec un assoupissement de l'épidémie; il y eut une trêve à ses manifestations, qui dura depuis le J.8 mai jusqu"au 7 juin. Le peuple profila de ce temps de calme pour exprimer ce qu'on a appelé ailleurs u. son bon sens. » On s'écriait, en faisant allusion à la gelée:« voilà Je vrai choléra! » On disait, comme toujours en pareilles cit·constances, que le ·mal n'existait pas naturellement; qu'on l'avait inventé pour ·Voile1· des

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