BASA

- !) - intentions meurtrières; que les instituteurs cl tes insti– tutrices même don,naie11t ·du poison à leurs écoliers ; qu'on avait emprisonné les médecins épidémistes, el mille autres choses Ioules frappées au coin du même bon sens. On aimait mieux cr·oire à la méchanceté des hommes qu'à la réalité de la maladie. En cela , l'épidémie de f867 est venue monlrcr que le vulgaire de nos jours a ·1es mêmes instincts que celui de 1650. Les or.casions d'observer des exemples frappants de la rapidité avec laquelle se propag.enl certains cont·es ne nol.1s onl pas foil défaut, el nous avons pu nous conva1ncre avec quelle facilité el queJl.e croyance i·nvincible on accepte les hislorielles pi– quantes. Ainsi, il a suffi de vingt-quatre heures pour répandre d'un ;bout à r autre do la Vallée, le bruit que des médecins avaienl élé saisis el con· duits aux prisons d'Ivrée. Celle année encore, d'hon– nêle·s campagnards m'assurn·ient que le faîl n'. étail pas douteux, puisque une infinité de personnes tes avaient vus passer en plein j0ur sur Ja grande r.o.11tc. De même, on a dit qu'un médeC<in de fa ville, envoyé en mission dans le.s campagnes pour y soi– gner les cholériques, était toul sirnplcrnenl allé se cacher dans les forêts; el vous trouverez encore a11jourd'hui des gens, avocals el médecins, qui vous assureront que ce conle <'-sl vrai, r111oique l'on sache posilivemenl qu'il a été inventé à plaisir. J'aurnis eu peul·êlre torl de l\lppelcr ces jeux bouffons de quel– ques imagina Lions malades ou mnlinl enlionnécs, si ]es circonstances cl un sentiment de j11slice que tout le monde comprendra, ne m'avüienl engagé, pres– que involonlairemenl, ù en pnrlcr.

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