BASA

-10- Ccpendanl le Héau inùien ven::iil de former ses quarliers d'infection. Il se répandit hien tôl sur tous les ·poinls de la Ville, en y fais::inL de nombreu ses vic times. On vil alors cesser celle espèce de conjuration ourdiH contre les f!1édecins qui, n'écoulant que leur conscience el n'aynnt en vue que le salul du peuple, avaie.nL osé maniïesler cnrrémenL. leur opinion. Une commission sanitaire fut in st ituée en perma– nence à l'Hôlel-de-Villc. On ordonna le transport des malades nécessiteux dans un lnzarel installé d'nbord ·à la 'four du Lépreùx, el en5Jlile dans Je local. pins vas le du Pelit-Sémirwire. Les méde ci ns <;) l les. phar– .maciens furenl requis de. se lcnir pendant vingt– .quatre heures, e l . chacun à son tour, .à la disposit io n de l'administration. Un. con sei ll er délég ué devnit égalemen t se tenir prêl .à marcher avec eux. A un moment donné, tout ce personnel de service se mettai t en marche, suivi d'u.n valet de ville; il par– courait les rues, pénétrait dans les maison s désignées .d'avance pom y faire une visite nécroscopiqnc. Le médecin déclnrnil le ge nre çle la .maladie à laquelle les in dividus avaienl succombé; Io pharn1acio11 ré– pnndail dans la chambre du mort d'abonchinlçs fumées ùe chlore; le conseiller délégué surveillait les opé– rations, el le valet de ville serva it d'indicalcur. Les conse ill ers muni cipaux n'étaient pas absolument lenus d'entrer chez le défun l; ils pouvaienl s'en dispenser toutes les fois que, pour des motifs à eux connus, ils le jugeaient convenable. Jl m'a toujours paru excessivement étrang-e que tan t de personnes se fussent mises en u1arche, à la

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