BASA
- 12 - dans ces cantons, on n'y aurait pas mis une exces– sive lenteur à s'opposer à la diffusion, du fléau asiatique. III. L'épidémie eut, à Aoste, une durée d.e quatre mois, pendant lesquels elle fil 459 victimes sur une po– pulation de 7000 âmes environ. Nous devons remonter à l'an 1650 avant de ren– contre r un fléau qui ait fait au.tant de r.avages que celui dont notre vallée vient de sentir les coups. Mais quelle différence dans la mortalité ·! Tandis qu'e·n 1867 le chiffre des décès ne dépassa nulle part le dixième de la population, ce chif(re s'est élevé aux trois quarts en 1650, s'il est vrai, comme on le trouve écrit, que celle épidémie ail emporté 75 mille personnes sur 105 mille habitants dont se composait alors la population de ce 1h1ché. Qlloi– qu'il en soil, on retrouve partout, dans nos campa– gnes, des légendes el des monuments qui allestent d'affreux ravages sur lous les points de la vallée. Pendant les quarante cinq premiers jours, c'esl-à– dire, depuis le 29 avril jusqu'au 15 juin, l'épidémie de 1867 prit une marche lente el irrégulière; elle allaqua principalement les personnes robuslcs; Jes enfants el les personn,es âgées furent alors rarement atteintes. Depuis le 15 juin jusqu'au 10 juillet, pé– riode de son apogée, 'la maladie se répandit avec une grande violence sm· tous les âges; elle sévit particulièrement sur la· classe nécessiteuse, sur .les
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