BASA

-18 - tions. Ils n'avaient que le peu d'eau el les faibles :-;cco urs qu'une charitable voisine leur apportait de temps en temps. _ Un jour, le conseiller qui m'accornpagnnil snclianl que dans telle maison se trouvait un m:ilade, el n'y voyant personne, se mil à appeler et à frapper à la porte d'une clrnmbre; mais rien ne répond; rien ne houge. La porte élail fermée à clef el la clef était là. Il 'ouvre. Aussilôl il sortit de celle chambre une odetir épouvantable, 1rnuséabonde qui . Je fil retuler. Il s'é·cria: « Ici, je n'entre pas. » J'entrai. La cham· hm étail pleine de mel1bles el de linges ; un petit sentier creusé au milieu de lanl d'obj ets divûs, conduisait à un !il, sur lequel était un homme e-x– ténué, et autour duquel les déjections coulaient en nappe ('l ). En présence de faits aussi incroyables, je demande de quelle utilité peuvent être los remèdes distribués <.iux malades, si d'alJord on n'a pas une connaissance suffisante de leurs premiers besoins, qui sont: un air pur, la propreté, de l'eau en abondance et une nourriture convenable. Ces choses aussi élémentaires ' (1) Ceci s'est passé à Challanl-Sainl-Viclor. Je 2 août. .T'y faisais ma pr,emière visite. avec l'assistance de M. le syndic. L'épi démie avait déjà fait alors septante-deux victimes dans celle commune. On n'avait 'jamais prrn:é' à établir un lazaret el encore moins à visiter les malades chez eux . li fut évident pour tout le monde, lorsqu 'on eut constaté .le fail que je vi ens de rapporter. qu'il était nécessnire de former un lazaret pour les né cessiteux. Il ful établi le même jour; el le soi r, deux cholé– riques l'occnpainnl déjà. Deux jours après. il était desservi par deux sœurs de Saint Vincf'nl de Pau l, qui y dernrurèrent ju :.– qu'au 27 ao ût , époque où J'épidé1'nie cessa, cl où je revins à Aoste .

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