BASA

- 23 ce lle-ci régna il ,. les dçux épidémies ont 111:ll'ché parallèlement ù côté l'une de l'autre. On y observait des cas de fi èvre Lyphoide el des cas de cho(éra, qui suivaient leurs cours réguliers et dans une compl ète ind épe ndance. :Mais dans le temps où ' l'épidémie exerça une grande violence, el déjà après la première ou la seconde semaine de son apparition, presque tout le monde ressentait quelques petite.s douleurs aux mollets, des gargouillements de ventre, de l'inap– péten.ce , de peli.bes coliques, une se nsation de brù– lme à l'estomac; on . éprouva il habituellement une grande pesanteur dans. les membres, une tendance aux sueurs el quelquefois aux vertiges. La transpare nce de l'air élait brouillée par une grande quantité de rapcm a·eau. L'atmosphère se maintenuit dans un calme plat ; elle paraissait oc– cupée à dissoudre un lége r brouillard qui ne dis– paraissait jamais el qui . régnait jusqu'au sommet des H1ontngnes. , A travers celle brume les rayons du soleil nous arrivaient exlrêmemenl pâl es el sans feu; c'était potw ainsi dire .un demi jour continuel. Les contours des . objets élai en l moins purs, les couleurs moins vives, el les beau.Lés 11alurelles paraissaient froides el sans attraits. L'homme, de son côlé, se monlrait préoccupé. Un malaise i~1définissable le poursuivail jour el nuit. Les amis en se revoya nt éprouvaient un sentiment inconnu jusq u'alors, el en se séparant ils semblaient se di re : « Dieu sa it si nous nous reve rron s !» Com– bien, en effot, qui se son t quitlés sains el saufs la veille, el qui ne se so11L plus revus!

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