BASA

7 sant de voir dans celle poslure un homme naguère si allier et si violent, couvert alors d'nne telle con– fusion qu'il faisait pitié. Le supérieul' le releva avec bonté, el l'embrass,1 étroitement; ce que firent à leur tou1· tous ses religieux qui accournrent pour le voir; et bienlôL, par un échange de paroles affectueuses, ils convertirent lem· amerturne passée en un amour réciproque. En mémoire de celle réconciliation, et pour prévenir Ioule occasion de discorde qui aurait pu s'élever dans la suite, ils firent dresser un acte public, avec renoncement exprès de la part du baron à Ioule préten1io11 sui· les biens des chartreux. Un autre historien ·rapporte que l'objet des mena– ces du monarque français, en cas de rdus, étai~ de faire rasrr les bâtiments de la Grande-Ch:l.r!reuse, et d'~tablil' la maison principale de l'ordre dans son royaume; ce qui montre, dit-il, l'estime dont jouis~ saien t ces soli Laires q uc chaque souverain voulait conserv; r dans ses Etals. · Parvenu à la ·14 111 c année de sa supériorité, le Père Ai111on Dauphin, soil qu'il fut accablé du poids iné– vitable des ans, soit qu'il fut lrop molesté par le tra– cas des affaires, sentit naître en lui un vif' désir de se débarrasser de sa lourde charge de général, pour vaquer uniquement au salut de son âme, el a la con– templation dt~S choses célestes. Il né s'en cachait pas et en parlait librement fi ceux qui l'appl'Ocl1aienl; mais ceux-ci, loin d'approuver son dessein., s'y oppo– sèrent fortement, et ce bon Père, cédant aux prières et aux larmes de ses e11fan1s, consentit ;, ajourner srt démission, qui ne larda pas cependant d'avoir lieu. En effet, daw; le courant de l'i.rnnée 13".W, les iu3-

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