BASA

-H- St-Jacquêmc. Ferra11ùin, étant prieur, jouissaiL de cer– tains biens meubles, bonis mobilibus. Lors de sa pro– motion à l'épiscopat, son successeur les réclama pour le prieuré. De là, une contestation qui n'affaiblit né– anmoins en rien les liens de la · charité fraternelle. Les bons offices du célèbre lblet, seigneur de Cbal– lant, amenèrent les parties à une conciliation. Il fut convenu que Mgr Ferrandin retiendrait les biens en question, et qu'il donnerait en dédommagement au prieuré trois cents florins - 8,_700 fr. - (1), dont deux cents serviraient à acquérir une rente de dix florins, el les cent autres seraient employés en frais de construction et de restaura Lion de la maison. li y a là un exemple assez rare, à cette époque, d'un placement de capi_tal avec l'intérêt du 5 pour cent. La transaction fut confirmée à Meillerie, le 14juillet 1380, par Aymon .Séchal, prévôt du Mont-Joux. Les témoins présents furent Pierre de Villario, prieur de Meillerie, et Jean de Compcsùi, prieur du bourg de St-Pierre. Un trait saillant dans la vie de notre vénérable é– vêque c'esl sa tendre dévotion à S. Grat. Il apparte– nait en effet à un enfant du Val d' A os le de donner une forte impulsion à ce culte tout patriotique illus– tré par de si nombreux prodiges. D'abord , le pieux prélat fonda à la cathédrale une chapellenie sous le Lit1·e de S. Grat et de S. Antoine, à la date du 7 no– ve:mbre '1380. L'acte de fondation porte que c: l'évêque ( 1) La valeur approximative du florin était ùe 29 fr. de no– tre monnaie. V. Cibrario, Storia della .lfonarcltia di Sat·oùt, vol. 11, p. 512.

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