BASA

_.,._ évêque a siégé de 1375 à 1376, el non pas de 1386 à 1390. Au surplus, un chroniqueur anonyme place l'événement sous le pontifical de Clément VII. Or, cet antipape était précisément contemporain de l'évê– que Ferrandin. Nous croyons donc avec plus de fon– dement que le fait a dû se produire en 1390 ou en 1391 , lors du passage de Ilonne de Bourbon dans notre duché. Celte observation faite, voici le prodige en question. La comtesse de Savoie, Bonne de Bourbon, mère d'Amédée VII alors régnant, nomrissaiL une grande dévotion pour S. Grat. Etant venue à Aoste, elle de– manda qu'-il · lui fût permis de contempler le corps de nolre vénéré patron et d'en emporter une reliqne. L'évêque et les chanoines obtempérèrent à ses pieux désirs, non sans peine, el lui firent don d'une dent du saint. 0 prodige! au rnornent que l'on détacha la dent, les personnes présente~, témoins clignes de foi, au rapp.ort du P. Genand, virent arec admiration cou– ler de la mâchoire des gouLLes de sang. Toute joyeuse de la précieuse acqui~ition faite, la religieuse com– lP.sse dirigea sa marche vers le MonL-.Joux. Tandis 'JU'elle· graYissait la montagne, voilà que les nuages s'amoncellent, les . vents se déchaînent, l'orage éclate; il tombe une pluie si subite el si abondante qu'elle fait enfler el déborder les torrents de la vallée. Le Buthier, sortant de son lit, vient ébranler les remparts près du bourg et menacer la ville d'une rnine com– plète. L'effroi gagna les habitants ·; ils crnrent \'Oi1· dans celte perturbation des éléments un Héau du ciel qui les punissait d'avoir laissé aliéner une parcelle de leur précieux dépôt. Les uns accoururent au pied

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=