BASA
15 - des saints autels, firent des processions, le clergé à leur tête. Les autres se mirent à la poursuite de la comtesse Bonne de Bourbon , et, l'ayant rejointe, la prièrent avec larmes de leur restituer la dent de S. Grat, qui était pour eux le gage le plus sûr de salut. Touchée de tant de foi, la · bonne princesse ne sut pas résister à leurs instances; elle se dessaisit de son trésor sacré, frappée elle-même des faits extraordinai– res qui se succédaient. La précieuse relique fut rap– portée en triomphe à Aoste, et immédiatement l'orage cessa et le calme se rétablit. Tels sont les récits de la chronique an sujet de cet événement prodigieux. Bien que ce fait présente des caractères tout à fait surnaturels, nous n'avons pas de motifs plausibles pour le mettre en doute; il a d'ailleurs 'Ses analogues dûment prou-vés par l'his– toire. Reprenons l'ordre chronologique que nous avons interrompu un instant pour considérer en un ' seul coup d'œil le culle rendu à S. Grat par M~T · Ferr:in din et par nos pères , et voyo.ns ce riue fit ce zélé pasteur. IV. L'année 1381 et les suivantes nous fournissent plu– sieurs faits qui nous donnent la mesure de la haute influence dont jouissait Mgr Ferrandin dans les affai– res administratives du duché, el de sa sollicitude à l'endroit des libertés valdotaines. Le GJ.7 octobre 1381, le comte de Savoie, Amédée VI, élyant octroyé des
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