BASA
-2- pPut encore si ùien discerner les restes, dit M. le che– valier Aubert. Quel besoin ne devait pas senlir le voyageur qui franchissail ces Alpes de trouver sur ces hauteurs un refuge, el nn refuge assuré, surlonl dès qu'à la suite de l'invasion des Sarrasins l' idolâlrie avait reparu, et q~e la superstition el l'avarice avaient fait un coupe– gorge de ces deux postes de Mont-Jo1ix et de Colonne– Joux ! Béni soit le nom du Seigneur! Ce triste Lemps ne fut pas Lrès-long; les Sarrasins sont défaits, tail– lés en pièces, el chassés de leur dernier retranche– ment même de Frassinet. Dieu va faire disparaître les traces de leur paganisme el de leur mécha11celé du sommet de nos Alpes Graïes el Pennines dont ils s'étaient emparés. L'archidiacre d'Aoste, S. Bernard de Menthon est l'homme que la Providcnc:e emploie pour éLaler, dirai-je, les bienfails de sa charité sur ces poinls culminants donl Satan voulail faire le théâ– tre de sa rage el de son culle. La .slatue de Jupile1· est renversée cl mise en pièces sur le Mont-Joux; l'escarboucle radieuse el éLincelanle qui a été arlis– temenl encl1âssée dans le monumenl de Colonne-Joux, el qu'on disait être l'œil de Jupiter, esl bi'isée et ré– duite en poudre; et de suile la main, qui détruit ces idoles, élève sur ces mèrnes montagnes deux maisons, où le passa11t émerveillé reçoit à toute saison l'hos– pitalilé la plus cordiale r.t la plus gratuile. Voilà l'o– rigine de l'hospice de Colonne-Joux soit du PetiL-St– Bernard. " En même Lemps qu'il fondait sur les Alpes Pen· 11ines, un monastère assez spacieux pour une commu– nauté rég11lière, et pour y loger indistinctement Loul
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