BASA
- 3 - voyagem, S. Bernard bâtit sur les Alpes Graïes, dites Colonne-Joux, un hospice de moindre dimension, mais dans lequel l'hospitalité serait exercée sur le même pied que dans l'hospice principal, pae trois ou quatre membres de la communauté qui y feraient leur sé– jour. '' (Vie de S. · Bernard de Menthon. Paris, 186~, page 87.) Si l'on excepte quelques interruptions que le pas– sage des troupes ennemies ont rendues inévitables, interruptions assez courtes pour n'être pas comptées dans un si long e~pace de temps, on peut dire · que cet établissement a coutinuellement exercé son œuvre de charité héroïque, durant tout le parcours de~ neuf siècles qui nous séparent de son berceau. Qui nous indiqu era le nombre des milliers de per– sonnes qu'il aura secourues dans le danger? Une let– tre d.e M. le directeur de !'Hôpital Mauricien d'Aoste, chevalier marquis Doria, insérée au bulletin 17 du Club alpin ilalien, nous appeend qu'en 1869, par exemple, le nombre dl' S voyageurs recouvrés an Petit– St-Bè rnard a été de 11,085, et que cell e hospitalit é a coûté L. 10,337 ~J. Si de nos jours que la vapeur et les chernin:; de fer, qni sillonnent bientôt tous les pays en dehors de notre vallée, ont rompu toutes les barrières; si aujourd'hui que partout ailleurs le vo– yageur est transporté comme l'éclair d'un.~ contrée dans une autre, sans que rien ne l'a rrête, le chiffre annuel de ceux qui passent à Colonnc-.loux est de 10,000, combien ne devait-il pas être plus élevé, alors que le passage de notre vallée était le plus fréquent~ pour se rendre de Milan dans les Gaules et la Ger– manie? D·~pui s qnclqucs années, il est v1~ai, la foule
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