BASA

3!~ - esprit seul, ô mon Dieu, votre esprit seul peut inspi– rer et soutenir de Lcls sentiments. Cc n' es l pas sur une feuille de papier qn'on peul esquisser le tableau des peines qui se rr.ncont1·ent, el du bien qui s'opère à Colonne..:Joux. Il faudrait s'y trouv er au cœur Je J'J1iver, après une neige abondante, el quanJ les venls mugiss e11l et to·nrbillonne11l r.11 tous sens. Une voix parvient à se faire Jiscern.er, c'est le cri de détresse d'un voyageur. Allez à s:i recherche; il n'est pins de chemin frayé, un froid glacial engourdit vos membres, la force du vent vous couche souvent dans la neige, il est impossible de rien voit'. tant le brouillard est épais; le craquement <les avalanches qui viennent s'af– faisser à quelques pas de vous étourdit vos oreilles; tout efois à force de lutter el de crier vous trouvez l'infortuné voyageur; vous réussissez enfin à rentrer avec lui dans l'hospice. Alors seulement vous devine– rez qu~lle est la vie de l'hospitalier du Petit-St-Ber– nard. Anciennement son sort était de beaucoup plus pénible, avouons-le à la gloire des Lemps présents. Aujomd'hui le rectepr n'a plus ni quêtes à faire, ni dîmes à percevoir, ni cens à exiger, ni campagnes à faire cultiver, ni fermes à réparer, ni de titres à re– nouveler. Les biens ont été ali811és, à mesurn que le prix de leur vente offrait un e plus gra11de uiililé pour l'hospice, el dans un besoin d'argent on Je Lrou\'e de suite à ll1ôpilal d'Aoste. Aujourd'hui cieux routes cha– riotables viennent aboutit· à l'hospice, et font dispa– raître la grande difticullé qu'il y avait jadis du trans– port des provisions. La cantine des Eaux rousses, à une heure . de Colonne-.Joux, du côté d'Aos te, et le can trmier qui soigne les chemins, n'exi ste nt qnc de-

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