BASA

- 54. - Si, de ses anciens éLabli:.sements de bienfaisance, Morgex n'a plus aujourd'hui que le nom laissé à une de ses ruelles, sa piété primitive n'a pas vieilli. Un couvent de RR. Frères mineurs (capucins) s'y est é– tabli vers 1633. La révolution française n'a pas ré– ussi à le faire disparaitre pour longtemps. L'esprit re– ligieux de Morgex le lui fit acheter avec sou enclos, pour lui redonner, au retour de la paix, sa première ... destination cl ses premiers habitànls, les pauvres et zélés enfants de S. François d'Assise. Ce même es– prit sut les garder ençore dans ces tri~tes jours où notre vallée voyait ces bons Pères repasser les monts à l'entrée-de l'hiver de 1866-67. Bien plus, pendant que de Lous côtés s'entonne le cri de guerre contre les frati et le~ monaclte, Morgex appelle les Sœurs de S. Joseph pour leur confier l'éducation de ses filles. Il accueille ch ez lui les autres RR. Pères valdôtains du même ordre de S. François, que la Savoie nous accorde. C'est qu'il n'a pas, lui, le cœur pervers pour fermer à des– sein les yeux sur les immenses services que le cou– vent procure à son pays. En 1867 encore, il trouvait là un lazaret tout prêt, un prêtre dévoué, un infirmier intelligent et infatigable (1) pour soigner les infortu– nés att eints du choléra asiatique (~). Vive toujours chez Loi, paroisse distinguée, cette pure el génér<!use foi ('l) Le Il. P. Charles-Félix, natif de Villanova (Piémont), et le frère convers Julien, natif d'Arna<l (Val d'Aoste). (2) Cette maladie, inconnue ju~qu'alors dans notre vallée, a– vait fait une apparition à Donnas el à Verrés en 1854. füle s~hit dans le duché d'Aoste surtout en juin et juillet 18(;7. (Voyl'z le 7 111 • bulletin, page '17 et suivantes.

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