BASA

- li - illustres, enlr'aulres saiule Roseline de Villeneuve, religieuse de notre ordre, et Pierre Faverius. Parmi ceux qui florissaient à celle époque, il ne m'est pas hors de propos de citer encore Dom Guillaume de Elhora (de Elhura, nom de famille) natif de la ville d'lvrée, en Piémont, et surnommé le Gras, lequel a– près avoir passé environ 30 années dans l'ordre de S. Dominique, et, y avoir prêché et enseigné en di– verses chaires, ne puL résister au désÎL' de se faire chartreux, poilr mener une Yie .moins agitée et plus contemplative. Les 3ncicns auteurs ne parlent pas du couvent où il fil sa profession; mais on peul conjec– turer que ce fut dans la chartreuse de Val de Pisio, lieu d'horreur et cle solitude, situé dans la mêm•: province. Quoiqu'il en soit, il est certain qu'il vécut dans notre ordre pendant 23 an ; , et que pendant tout ce te111ps il y fut l'objet d'une grande édification par la pureté de ses mœurs, par sa vie mortifiée et par l'observance monastif~ue, à laquelle il s'adapta si bien qu'on cul dit qu'il y était né, et qu'il y avait loujours vécu. Il y écriviL un traité pour défcnùrc l'ordre cartusien contre ses ennemis; el, en 1313, il composa un autre ouvrage sur l'origine et la vérité de la parfaite religion, e'c$l-à-dirc de la religion chré– tienne. On ne sail pas l'époque de sa mort; mais eu 13~H, il était e11core en vie, et vers l'annéJ;~ 13f6, il fut fait prieur de la maison de Stc-Maric in Valle ar– duu, soit du Val di Pisio. Toul prospérait don(; sous le Père Dauphin , prieur de la chartreuse de Grenoble, et général de Lout l'ordre; ses jours s'écoulaient dans la paix, et une foule de rnonasLères s'érigeaient grâce au