BASA
- 17G - vive qui sert de piôdestal à la co lline, jusqu'à l'ou1 er'urn du ciel et des grandes prairies de Verrt)S. Dans ce trop long trajet, rien ne serait plus facik que d'è tre trai'lrcu– sement blessé, d,étroussé et jeté dans la rivière, suri out pendant la nuit. Par surcroit, la roche latérale d'un de· ces rétrécissements du chemin, où elle est plus perprndi– culaire et plus élevée, offre à vos regards, à deux mètres de hauteur, l'ouverture d'une cachette creusée dans son sein, à l'instar de celle d'un entonnoir incliné. Un homme peut aisément s'y glisser et vous la croiriez faite dans ce but. Le vulgaire l'appelle le trou du voleur, en patois la borna doit lare. Rien toutefois, ni écrit , ni tradition , ni monument quelconque ne nous dit ou fait soupçonner qu 'on y ait jamais fa it la moindre injure a qui que ce soit. L'étranger qui passait par là, notamment i1 des heures indues, pou.-ait éprouver des transes fort désagréables, d'autant plus qu 'aucun village ne se rencontrait ni a droite ni à gauche . Je me trompe, sur le milieu à peu près du trajet où nous sommes, se trouve une émi:,ence formée d'une grande quantité de terre et de matériaux: entrainés dans une bien ancienne a lluYion. Le chemin doit monter et descendre pour la traverser. Voici sur ce tertre mème les bâtiments d'une métairie. Serait-ce peut-èlre hélas! , se dit le voyageur inquiet, une de ces fermes qui servent parfois de retra ite et d'embuscade à une bande de mal-
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=