BASA
36 - ·· L'hornme ne peut se soustraire à la grandet'1\' 'de sa :nature; bon gré mal gré, il est attiré vers !Dieu et tend à l'immortalité. Tout le prouve : l'abîme ·du cœur humain, les rêves dorés de la jeunesse, le vide qui succède à la jouissance des plaisirs, les terreurs ·de la conscience coupable, l'immensité des ·désirs du cœur de l'homme. Toutes les générations n' ont qu'une voix pour proclamer cette vérité. Le tourbillon des plaisirs ou des affaires, et dans notl·e siècle snrtout, la pl'ésomption <le 1a siience, peuvent bien aflaiblir le cri que l'âme pousse vers Dieu, et comprimer l'élan qui la pirte vers l'imBlortalité. Mais la nature ne tarde pas à remtrer dans la pleine possession de ses droits. Chaeun est obligé à répèter tôt ou tard la profonde puole du S:ige : Tout n'est que vanitli. Le christianisme, qui a mis la vérité dans tout son Jour, donne plus de force en0ore à ce sentiment. Àtls5Î il n'est point de sophisme qui tienne contre l 'irnpulsion qne la nature humaine a reçue de son auteur. L'oubli, l'ivresse des jouissances, l'amour des n'ouveantés s'éteignent avec les feux du jeune âge; il n'en est pas de même du sentiment de la Divinité. Semblable à un fleuve qui reçoit de toutes parts de nombreux affluents, il se fortifie en raison di– reate de la duée de la vie.
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