BASA

J'acte de vente d'un champ sis à Excenez faite à cet hôpital par Jean de Montcenis (1). Les fondateurs de l'hôpi tal de Nab uisson furent Vuillerme Boisson, originaire vraisemblablement de Cbarvensod, sa femme Ermenburge, leur fils Pierre et le prêtre Aymon, curé de Cogne. Désirant ouvrir une maison de refuge aux malades et aux pèlerins, si nombreux dans Je moyen âge, ces charitables chré– tiens bâtirent un hôpital dans Je quartier de la ville appelé Bicaria sm les .ruines d'un édifice orné jadis de colonnes (2). Dès sa fondation, cet hôp ital prit le nom d'hôpital des Colonnes ou de Bicaria et, plus tard, celui de Nabuisson. Ayant construit et doté con– venablement cette maison hospitalière, les pieux fonda– teurs ne crurent pou voir la confier à. de meilleures mains qu'à celles de l'évêque. Ainsi à Boniface revient l'honneur d'avoir posé les bases de l'hôpital des Colonnes et d'en avoir ·réglé l'organisation primitive. Le titre d'érection, qui n'a pqint de date, porte que les fondateurs donnèrent à (1) Archives de l'évlch"I. (2) Le quartier de Bicaria s'étendait de la Porte Décumane ou du ·Plot jusqu'à la place aujourd'hui Charles-Albert. C'est l 'hô– pital de Nabuisson qui a donné son nom à la rue Nabuisson, devenue de nos jours la rue Emmanuel-Philibert. Ce nom de Nabuisson vient par contraction de « domina Buisson, " c'est– à-dire, de dame Boisson, laquelle fut administratrice de l'hôpi– .tal, pendant plusieurs années, après la mort de son mari Vuil· lerme. Cet hôpital, au temps qui nous occupe, était connu sur– tout sous le nom d'hôpital " de Columpnis, » à cause de son emplacement. Voir Mémoire sur les anciens H6pitaux, III Partie, par M. le chan. Ans. Marguerettaz. •

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