BASA

- 95 - Nous avons dit que le couvent de Verrès avait échangé avec le chapitre de la Collégiale de Saint– Ours des biens à Pollein contre d'autres biens · à Is– sime. Il lui avait même cédé l'église d'Issime. Cet échange toutefois avait fait naître entre les deux mo– nastères un différend au sujet de dîmes el de cens. Une transacti,on de cette année, sans indication de mois, mit fin à la contestation. Il fut convenu que le cha– pitre de Saint-Onrs aurait droit de percevoir les di– mes dans la Valleise, depuis le lieu appelé Gomor jusqu'au pont de Piscines, et que le couvent de Saint– Gilles continuerait à jonir des cens qui frappaient le fief de Pollein mon vant d'Aymon, curé de Cyvois ou Saint-Nicolas (1). Le nom du prévôt Pierre de Savoie revient dan:; un traité de paix conclu sur le bord de la Morge, le 18 mai 1233, entre Landri, évêque de Sion, et Aymon, fils du comte de Savoie, Thomas I. Aymon, après la mort de son père, s'était taillé un petit Etat dans le Bas Vallais et dans le Chablais. Pour pro– téger ses domaines , il s'était av isé de bâtir, sur le territoire de l'évêque de Sion, le chàteau de Montorge. Cette voie de fait était criante. Landri lui déclara la guerre. Après quelques combats , la lutte prit fin, grâce à la médiation de Guillaume, évêque élu de Valence et frère d'Aymon et de Pierre de Savoie. Celui-ci intervint aussi; selon la coutume du temps, il jura d'observer le traité qui venait de se con- (1) Archivts de l'éulché.

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