BASA

- H'1 - Le 17 juin vit terminer une question assez inté– ressante. On sait qu 'autrefois le Buthier passait tout entier sous Je pont romain, dont nous admirons en– core le sommet de l'arc. Dans Je moyen âge, à une époque ignorée, le Buthier, dans un débordement ex– traordinaire, se fraya un autre lit, le mème qu'il occupe aqjourd'hui ('1), et couvrit de ruines une grande partie de la campagne qui porte encore ac– tuellement Je nom d'Entre-deux-Buthiers, c'est·-à-dire, entre les deux branches du Buthier. Ces terres de– meurèrent longtemps stériles. Mais à la fin du XII" siècle, elles furent rendues à l'état de culture, et durent, par conséquent, ètre soumises au droit ecelé– siastique de la dîme. Mais les fils de Jacques de Vachayri, qui devaient, ce semble, à l'évèque la dî– me pour les anciens biens cultifs, ne voulaient point reconnaître le droit épiscopal par rapport à la dîme des biens nouvellement défrichés. De là une contes– tation qui dura quelque temps. Les frôres Vachayri avaient nommé leur procureur dans la personne du chevalier Pierre de Gressan. Celui-ci, après avoir ac– cepté le mandat qui lui avait été conféré, ne se soucia pas de poursuivre la cause et d'obéir aux injonctions de droit. L'évèque Boniface, muni de let– tres po.ntificales, le fit mème citer à comparaître de– vant le prieur de Saint-Michel de Moùtiers. Pierre (1) Le pont de l'arc de triomphe, ou plutôt de l'arc hono– raire d'Auguste, existait bien longtemps avant u93; il en est question dans une charte de cette année. V. Hist. patr. Mon, Ch. t. 1. 998.

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