BASA

126 - Que nous disent les si abondantes libéralités des fidèles de ce temps envers les couvents de Saint– Ours et de Saint-Gilles ? Elles nous donnent la me– sure de la piété, de la ferveur et de la régularité qui régnaient dans ces paisibles monastères. A coup sûr, les fidèles ne consentent à se dérouiller d'une partie de leur fortune en faveur des corporations re– ligieuses, que lorsqu'il les voient correspondre pleine– ment au btit de leur institution. Les religieux, dans leurs maisons de retraite, chantent les louanges du Seigneur, prient pour le triomphe de l'Eglise et la prospérité de la société, consolent les affligés, soula– gent les panvres, exercent le ministère de la récon– ciliation des âmes avec Dieu et des hummes entre eux. Lenr œuvre est essentiellement une œuvre de civilisation chrétienne. Les chanoines de Saint-Ours et de Saint-Gilles s'acquittaient exactement de tous ces devoirs, nous ne pouvons en douter; la preuve en est dans le renoncement des fidèles à leurs biens temporels en faveur de ces zélés serviteurs du Christ. Comme le po1·tent les titres de donation et de cession de l'époque, c'était « pour le remède de leur âme et de celles de leurs parents, » que ces chrétiens fervents accomplissaient ces actes de générosité. Préoc– cupés, avant tout, de leur salut éternel, ils consa– CI'aient leurs biens temporels à la conq1ête des biens éternels. Ils comblaient de leurs largesses les maisons religieuses, afin d'en recevoil', en retour, les secours spirituels pendant leur vie et après leur mort. Ex-

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